Entre l’Ouzbékistan et la Chine se tient le Kirghizstan. C’est dans ce pays que s’érige la plus grande forêt de noix au monde, à Arslanbob dans la vallée de Ferghana. Elle se compose d'une remarquable combinaison de noyers (Juglans regia) et d'arbres fruitiers tels que les pommiers sauvages et les pruneaux.
Ce patrimoine est particulièrement précieux pour les résidents. Une étude, réalisée en 2012 par la Banque mondiale, constatait que les noix fournissaient jusqu'à 16 000 emplois dans le pays.
Aujourd’hui, la forêt est menacée par les dégâts causés par l'homme en raison de la coupe de bois pour le chauffage, du pâturage du bétail et de la culture des terres. Le changement climatique et l'érosion des sols due au surpâturage endommagent les arbres.
« Il y a de nombreuses contraintes à une culture constante et cette imprévisibilité entraîne un stress économique pour de nombreux habitants », indiquait Khusnidin Abdukhalikov, cultivateur de noix et ancien garde forestier. Les habitants achètent de plus en plus d'animaux comme garantie face à cette économie de plus en plus incertaine. Ces animaux, principalement des vaches, broutent autour des arbres, ce qui affaiblit le système racinaire et favorise les glissements de terrain.
Plusieurs politiques ont été mises en place afin de lutter contre la destruction de cette forêt commence les amendes pour l'abattage d'arbres ou même de branches malades. « Le résultat est que les noyers ne reçoivent pas les soins et l'entretien nécessaires pour couper les branches cassées ou malades, qui sont laissées à pourrir. Cette politique peut provoquer par inadvertance une diminution du stock, car les arbres plus âgés deviennent malades et meurent plus vite que prévu », indiquait l'étude de la Banque mondiale.
Selon les chiffres des Nations unies, la valeur totale des exportations de noix kirghizes est passée de 2 millions à 6,2 millions de dollars entre 2016 et 2017, pour atteindre 281,4 tonnes.
Source : novastan.org