Malgré la crise sanitaire, la truffe de Bourgogne enregistre de belles ventes, comme lors du marché dédié aux produits de l'association de la truffe côte-d'orienne qui s’est tenu le 12 décembre 2020 sous les halles de Dijon. Il a suffit de deux heures pour écouler les stocks malgré l'absence de dégustation pour cause de pandémie.
À vrai dire, le climat est davantage une cause d’inquiétude que le virus pour la filière. « Comme nous sommes une filière agricole, nous avons continué nos activités. Sur le marché, on a tout vendu, ça veut dire que nous avons plus de demande que d'offre. Notre problème c'est la sécheresse, ce n'est pas du tout la vente », précise Christine Dupaty, présidente de l'association de la truffe côte-d’orienne. « On ne peut plus satisfaire le consommateur, qui devient aussi gourmand et gourmet ».
Une autre inquiétude est le fait que la truffe pousse aussi dans l'Est de l’Europe : « si on n'y prête pas garde, elle pourrait ne plus être récoltée en Bourgogne, mais dans les pays de l’Est », déplore-t-elle. En effet, la variété y est présente et les conditions météo nécessaires sont réunies. Il y a même plus d’humidité, favorable à son développement.
Afin de protéger le champignon, Daniel Wipf et des chercheurs de l'université de Dijon mènent des études sur ce produit et espèrent à terme que la Truffe de Bourgogne obtienne une indication géographique protégée (IGP).
Source : francebleu.fr