Avec un secteur de la restauration tournant au ralenti, la filière pomme de terre d’industrie voit la plupart de ses débouchés clos.
Si en juin dernier, le gouvernement avait promis des aides d’un montant pouvant aller jusqu’à dix millions d’euros. Six mois plus tard, « rien n’est opérationnel », a déclaré Christian Vanderheyden, président de l’interprofession de la pomme terre GIPT (produits transformés), lors de son assemblée générale. Il appelle le ministre de l’Agriculture au « respect de la parole donnée ».
Du côté du gouvernement, Marie Ducamp Collard, représentante du ministère, a précisé « il y a 4 millions d’euros qui ont été fléchés sur l’aide aux agriculteurs ». Toutefois la mise en œuvre « bloque », particulièrement vis-à-vis des groupements, associations de producteurs et coopératives.
Face à la crise qui perdure, les acteurs de la filière s’impatientent. Selon les chiffres de l’interprofession, la filière paie un lourd tribut avec une campagne 2019-2020 qui enregistre une chute de 9 % de l’approvisionnement des usines, avec 1,147 million de tonnes de pommes de terre, soit quelque 120 000 tonnes en moins d’une année sur l’autre. Après une reprise en juillet, les usines ont de nouveau vu les volumes traités plonger à -28,4 % en août, et -14,1 % en septembre.
Le président Geoffroy d’Evry a même déclaré que l’aide envisagée de 10 M€ ne répondra qu’au premier confinement et qu’« il y aura besoin d’un soutien supplémentaire ».
Source : ouest-france.fr