Avec des négociations qui n’aboutissent pas, les exportateurs néerlandais de produits frais s’inquiètent. Ils craignent qu’avec les longues files d'attente aux douanes, les fruits et légumes pourrissent dans les camions.
Chaque année, 40 millions de tonnes de marchandises sont expédiées entre les Pays-Bas et la Grande-Bretagne via Rotterdam. L’année dernière, les Pays-Bas ont exportés pour environ 2 milliards d'euros de fruits et légumes vers le Royaume-Uni.
Face à une sortie du Royaume-Uni de l’UE dans une situation de « no-deal », les produits frais seront soumis à la frontière à des contrôles sanitaires. Le temps nécessaire à ces contrôles entraînera des files d’attente qui risqueraient d'abîmer les produits transportés.
« Lorsque nos camions seront au milieu de ces files d'attente, ce sera désastreux pour nos produits car ils sont frais et doivent partir rapidement », indique Daco Sol, responsable logistique de l'Organisation néerlandaise des producteurs de fruits et légumes. « Chaque retard fera baisser le prix du produit ».
Le port de Rotterdam est la principale plaque tournante pour les marchandises en provenance des nombreux États membres de l’UE. En prévision d’une sortie sans accord, il a créé des places de stationnement d'urgence pour 700 camions pour les refoulements liés au Brexit. « Nous sommes aussi prêts que possible », a déclaré Leon Willems, porte-parole du port.
Les transporteurs, eux, ne sont pas convaincus que les efforts déployés par le port permettront d’éviter les embouteillages. « Je suis très inquiet des retards, je pense que beaucoup d'entreprises ne sont pas encore préparées, donc les camions arriveront au terminal sans aucun document ou avec des documents erronés. Il y aura des embouteillages sur le terminal jusqu'à l’autoroute », confie Marcel van Bruggen, directeur des transports de la société néerlandaise ABC Logistics.
Source : usinenouvelle.com