Malgré les défis à relever en 2020, les exportations espagnoles de fruits et légumes frais ont augmenté de 5 % en termes de valeur, atteignant un total de 14 200 millions d'euros, tandis que le volume est resté similaire à celui de 2019, avec 13,5 millions de tonnes, selon les estimations de la FEPEX. Sur les 14 200 millions d'euros, 6.100 millions d'euros correspondent aux légumes et 8.100 millions d'euros aux fruits.
En 2020, année de l'épidémie de COVID-19, le secteur des fruits et légumes a été reconnu comme une activité essentielle. Pendant le confinement, son activité productive et commerciale a été maintenue pour garantir l'approvisionnement de la population locale et des marchés étrangers. Elle s'est adaptée au caractère exceptionnel d'une situation qui a entraîné des changements importants. Les entreprises ont mis en place de nouveaux protocoles de sécurité sur le terrain et dans les centres de manutention, entraînant une augmentation significative des coûts. Dans le domaine de la consommation, la pandémie et surtout le confinement imposé de mars à juin ont stimulé la demande des ménages espagnols, avec une croissance de 13 % en mars, 40 % en avril, 22 % en mai et 11 % en juin par rapport aux mêmes mois de 2019.
L'accord post-Brexit entre l'UE et le Royaume-Uni a également été un sujet brûlant en 2020. Bien que les exportations espagnoles vers ce pays, troisième marché de destination, aient augmenté de 8 % jusqu'en octobre, pour un total de 1 547 millions d'euros, le secteur, réuni au sein de la FEPEX, a envisagé tous les scénarios possibles, y compris un « no-deal » et l'imposition de droits de douane estimés à 198 millions d'euros par an. L'accord conclu la veille de Noël permettra d'éviter ces droits de douane, mais pas les nouvelles formalités et les nouveaux contrôles douaniers introduits une fois que le Royaume-Uni aura quitté définitivement l'UE le 1er janvier.
La concurrence croissante des importations en provenance de pays tiers est un autre des points forts de 2020. Les importations ont augmenté de 7 % jusqu'en octobre et 64 % d'entre elles proviennent de pays tiers, avec un fort impact sur les cultures stratégiques, puisque les saisons se chevauchent avec celles des productions espagnoles. C'est pourquoi la FEPEX estime que l'un des défis pour 2021 est de parvenir à une politique commerciale plus juste qui puisse empêcher la concurrence déloyale dont souffrent actuellement les productions de l'UE, ainsi qu'à l'application de mesures visant à améliorer la compétitivité, compte tenu de la mondialisation du marché européen, qui reste la principale destination des fruits et légumes espagnols.
Source : fepex.es