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Engouement pour les semences canadiennes

Le confinement qui s’est tenu au mois de mars au Canada a incité de nombreux amateurs à se lancer dans le jardinage. Ce loisir profite bien aux semenciers locaux tels que Jean-Philippe Zukowski et sa conjointe Karine D’amours, spécialistes dans la vente de semences potagères ancestrales à Cookshire-Eaton, au Québec.

« Les ventes n’arrêtent pas ! On ne fait même pas de publicités, question d’essayer de réussir à livrer avec des délais raisonnables. On ne pensait pas, mais on va probablement manquer de semences de tomates cette année », déclare M. Zukowski.

Le couple vend ses produits directement sur la page Facebook de leur entreprise maraîchère, la Micro Serre Rustique. « On a 15 variétés de tomates, 3 variétés de poivrons et une de cerise de terre. Ce qui fait notre succès, c’est vraiment les tomates. On tient des variétés qu’on n’a pas l’habitude de voir, comme des tomates jaunes, mauves ou multicolores. Aussi, il y a vraiment une tendance pour les variétés rapides et résistantes au froid. J’ai beaucoup de demandes de gens qui habitent plus au nord, comme au Lac-Saint-Jean, l’Abitibi, même la Gaspésie, qui ont des étés plus courts et plus froids. »

Même si l’engouement des québécois pour les semences arrive à point nommé pour le couple, leur activité est loin d’être nouvelle : ils travaillent les variétés ancestrales de légumes et la conservation des semences depuis près de 10 ans. « On parle beaucoup d’autonomie alimentaire, et c’est certain que ça commence par la production des semences, confie Jean-Philippe Zukowski. Si on veut un Québec autonome, on a besoin de producteurs de semences d’ici qui vont être capables de fournir les plus gros producteurs. Les productions à grande échelle vont beaucoup plus utiliser des semences hybrides qui viennent probablement des États-Unis. Il faut encourager les producteurs d’ici, même quand on est producteur. »

Aux Jardins de la Gaillarde, à Sherbrooke, Mélanie Chapleau voit elle aussi ses semences intéresser les consommateurs plus tôt dans la saison. À l’arrivée de cette vague d’achat, elle a lancé son site de vente en ligne en décembre au lieu de janvier. « Les gens veulent être certains de ne pas en manquer cette année. Ils font bien, parce que chaque année, j’écoule tous mes stocks », confie-t-elle.

Chaque année, son entreprise produit environ 30 000 semences qui seront notamment disponibles sur les étalages de certains détaillants. Parmi les 116 variétés proposées, les plus populaires sont les tomates et les poivrons. « Ce sont toutes des variétés qui ont été testées ici, pour le climat d’ici », précise la productrice. « On est même dans le microlocal. »

À Frontenac, Kélanie Chapdelaine-Lavoie, propriétaire des Jardins féconds de Kélanie, enregistre elle aussi une augmentation de ses ventes. Certains de ses clients s’y sont même pris au mois d’août pour réserver les semences qui les intéressaient.

 


Source : lapresse.ca

Photo de la première page: © Dreamstime

Date de publication: