L'Irlande augmente ses expéditions directes de fret à destination et en provenance du continent européen. Les entreprises irlandaises font tout pour contourner les accrochages potentiels dans les ports britanniques après le Brexit. De nombreuses sociétés expédient des marchandises entre l'Irlande et l'Europe continentale via la Grande-Bretagne, avec environ 150 000 camions passant chaque année par ce que l'on appelle le « pont terrestre » britannique.
Depuis la fin de la période de transition au Royaume-Uni, le 31 décembre, les camionneurs sont désormais soumis à de nouveaux contrôles lorsqu'ils quittent le territoire de l'UE pour entrer en Grande-Bretagne depuis l'Irlande ou la France. Cela a suscité des inquiétudes quant aux formalités administratives dans les ports et au chaos potentiel sur l'axe très fréquenté de Douvres-Calais.
Ces risques ont été mis en évidence peu avant Noël, lorsque la France a fermé le point de passage Douvres-Calais en raison des inquiétudes suscitées par une nouvelle variante du coronavirus hautement transmissible, provoquant d'énormes retards dans lesquels des centaines de camionneurs irlandais se sont retrouvés bloqués en Grande-Bretagne.
Le Premier ministre irlandais Micheál Martin a déclaré que les perturbations soulignaient la nécessité de trouver des « voies alternatives » au pont terrestre, même si un accord pour le Brexit était en place. Les retards à Douvres ont entraîné une augmentation de la demande pour ces services, ce qui a conduit l'opérateur de ferries Stena Line à doubler sa capacité avant Noël sur sa route directe de fret entre Rosslare, dans le sud-est de l'Irlande, et le port français de Cherbourg.
Bien que les temps de navigation soient plus longs sur les traversées maritimes directes vers le continent, les inquiétudes concernant le Brexit avaient déjà incité de nombreux exportateurs et importateurs irlandais à utiliser une capacité accrue sur ces routes.
Source : usa-vision.com