S’il est encore méconnu du grand public, le kiwi rouge est cultivé en France depuis 2018. La plus importante exploitation française de ce fruit d’origine chinoise se trouve à Boé, près d’Agen dans le Lot-et-Garonne. « Il n’est pas très gros, en moyenne 80-90 grammes, contrairement au kiwi vert qui peut faire 120 grammes », indique Jean Michel Aurières, agriculteur à la tête de plusieurs exploitations dans le Tarn-et-Garonne, dont 8 hectares sont consacrés aux kiwis rouges.
« J’ai découvert ce kiwi rouge en Italie et il m’a plu tout de suite », confie l’agriculteur. Il s’agit d’un « produit exceptionnel, très sucré, avec des arômes de fruits rouges. »
Ce kiwi requiert en effet une attention particulière, car il est très sensible à la bactériose. Afin de le développer, Jean Michel Aurières s’est rapproché de la société Reden Solar, producteur d’énergie renouvelable et spécialiste de l’agrivoltaïsme. Il a ainsi choisi d'installer sa production dans des serres constituées de panneaux photovoltaïques. « Il y avait des serres de ce type disponibles à Boé, et j’ai pu les récupérer », explique l’agriculteur. Les serres génèrent 9 millions de kWh à l’année, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 10 000 habitants.
« L’agriculteur bénéficie ainsi de la protection de sa culture, puisque la serre préserve la chaleur et protège des intempéries, et nous, nous gagnons un toit sur lequel on peut faire de la production d’énergie, puisque ce sont les panneaux photovoltaïques qui font office de toit », détaille Jean-Jacques Arribe, directeur développement France de Reden Solar.
Lancée en 2018, la culture du kiwi rouge de Jean Michel Aurières vient de donner sa première récolte, avec plusieurs mois d’avance. « Nous sommes sur trois serres, et cette année, nous avons pu sortir 3 à 4 tonnes/hectare, sur une seule serre. L’objectif est d’arriver à terme entre 25 et 30 tonnes/hectare ». L’entreprise distribue ce fruit en circuit court et en supermarché. Pour l’instant, les volumes ne sont pas importants, lui donnant un prix quelque peu élevé. « Il est plus cher (10-12 € le kilo contre 3 € en moyenne pour le kiwi vert), mais je suis confiant sur la demande de la clientèle, notre défi est d’arriver à produire, sachant que c’est une culture assez complexe », conclut l’agriculteur.
Source : 20minutes.fr