Fruits rouges & Co s’est lancée dans la production de fruits rouges bio en 2018. En seulement deux années, la filière a bien évolué : « Nous avons débuté avec six producteurs. Aujourd’hui, nous en comptons 23. Certains étaient en conversion bio, d’autres sont de nouveaux producteurs. Cela nous a permis de passer d’un volume de production française de 80 tonnes à environ 230 tonnes cette année », rapporte Thomas Danis, de l’entreprise Fruits Rouges & Co.
« La culture de fruits rouges bio apporte une meilleure rémunération aux producteurs »
L’entreprise a été créée en 1990 par des producteurs des Hauts-de-France, principalement céréaliers, qui souhaitaient se diversifier et gagner en rentabilité. « Notre coopérative Fruirose compte aujourd’hui près de 40 producteurs en local. Elle nous aide à structurer et à faire grossir année après année notre bassin de production ».
Aujourd’hui, Thomas Danis voit également en la filière bio une opportunité pour les producteurs d’être mieux rémunérés qu’en conventionnel. « En proposant aux producteurs de se lancer dans la culture de fruits rouges bio, nous voulons avant tout leur garantir une meilleure rémunération. La culture bio de fruits rouges est délicate, particulièrement en ce qui concerne la framboise et la groseille. Elle demande un réel savoir-faire et beaucoup de suivi. Des efforts qui doivent être récompensés à la récolte ».
« Par ailleurs, nous voulons faire de ce marché un marché premium, qualitatif tant gustativement que visuellement parlant. Nous cherchons également à jumeler apparence et rendement. Et pour cela, il y a un vrai travail de recherche variétale en amont ».
Fruits Rouges & Co a fait le choix de couvrir les risques associés au démarrage de cette nouvelle filière et de les minimiser en accompagnant au mieux les producteurs et en s’engageant à leurs côtés sur le long terme. « Nous avons deux ingénieurs agronomes qui tournent en permanence chez les producteurs pour les aider à mettre en place leur culture bio et leur apporter un soutien technique. Par ailleurs, nous valorisons 10 à 15 % des pertes de production grâce à notre gamme surgelée, ce qui n’est pas négligeable pour les producteurs ».
« En France, la demande de fruits rouges bio reste toujours supérieure à l’offre »
Fruits Rouge & Co a également décidé de se lancer dans la filière de fruits rouges bio pour répondre à une demande grandissante : « Les ventes de fruits rouges augmentent de 10 à 15 % chaque année. Parallèlement à cela, le consommateur a clairement exprimé sa volonté de se tourner vers une production française et son attrait pour la culture biologique. Nous sentons donc un réel engouement de la consommation en ce sens, la demande est bien présente », explique Camille Garnier, chargée de développer aux côtés de Thomas Danis les ventes de fruits rouges bio au sein de l’entreprise.
Malgré un développement récent de la filière de fruits rouges bio, l’offre française reste déficitaire par rapport à la demande. Et ce, malgré une concurrence déjà existante sur quelques références comme la fraise et la myrtille. L’entreprise souhaite donc pour l’instant continuer à développer sa production bio et accueillir de nouveaux producteurs.
« Un de nos objectif consiste à étendre la saison française de fruits rouges bio »
Fruits Rouges & Co souhaite faire vivre le bio également sur la partie contre-saison : « Nous sommes metteurs en marché pour la France de plusieurs producteurs espagnols et avons tissé également des partenariats avec plusieurs producteurs situés du Nord au Sud du Portugal. En ce qui concerne la partie grand import, nous importons directement d’Argentine et du Chili sur la partie grand import ».
Mais l’objectif principal de l’entreprise reste le développement de la production française : « Au départ, nous voulions avant tout que le marché soit plus rémunérateur que le conventionnel pour nos producteurs. Nous avons ensuite pu nous engager davantage sur les prix. Notre objectif aujourd’hui est de structurer le bassin de production bio en France pour étaler le plus possible la saison française dans l’année, avec la plantation de variétés précoces dans le sud et de variétés tardives dans le Nord. Cela afin de limiter l’import », conclut Julie Fournier, responsable communication de l’entreprise.
Pour plus d'informations :
Fruits Rouges & Co
1, rue Jean Bodin
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