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Des tonnes de pommes de terre impossibles à écouler

Dans les Hauts-de-France, les producteurs de pommes de terres subissent la crise de plein fouet. Plusieurs tonnes de pommes de terre pourrissent dans les hangars du fait de l’effondrement de la demande, suite à la fermeture des restaurants. Selon l'UNPT (Union nationale des producteurs de pommes de terre), sur dix frites mangées en France, huit le sont au restaurant.

À Dommiers, dans l’Aisne, le producteur Arnaud Delacour a perdu 20 000 euros sur la dernière campagne : « Les pommes de terre, chez moi, partent fin février, début avril. En 2020, la production qui devait partir en avril, est partie en juillet. Et de celle qui devait sortir en mars, il m’en est resté à peu près 50 à 70 tonnes ». L'agriculteur a été contraint de donner gratuitement le surplus à des méthaniseurs.

Même son de cloche dans la Somme, à Laucourt, où la Maison Bayard, établie depuis 1910, a vu son chiffre d’affaires chuter de 30 % en 2020. « Notre spécialité, c’est de vendre des pommes de terre haut de gamme à des restaurants étoilés ; donc la situation est très moyenne », déplore Françoise Bayard. « Les pommes de terre ça ne vit pas éternellement. Ce qui nous restait, on a dû le vendre en alimentation animale, soit dix fois moins que le prix normal ».

Globalement, 200 000 tonnes de pommes de terre sont restées invendues en France, en 2020. Si l’État a promis une enveloppe de 10 millions d'euros pour les exploitants, celles-ci tarde à arriver. Cela aura pris neuf mois depuis la déclaration de Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture de l’époque, pour qu’une annonce officielle soit faite. « Il a fallu attendre autant de temps pour seulement donner les normes d’acceptation de l’indemnisation. On nous dit que c’est à cause du changement de ministre que le retard s’est accumulé », regrette Patrick Legras, responsable de la section pommes de terre au syndicat agricole Coordination rurale et agriculteur dans la Somme.

Les « modalités du dispositif d’indemnisation des producteurs de pommes de terre pour compenser les pertes dues au contexte sanitaire de 2020 » ont été indiquées par France Agrimer, en janvier.

Par ailleurs, certaines initiatives, comme la campagne très médiatisée de Burger King, cherchent à aider les agriculteurs. Le géant du fast-food a acheté 200 tonnes de pommes de terre qu’il redonne par sac d’un kilo aux consommateurs de ses 200 restaurants français de type drive. Pour Bertrand Achte, président de la Commission Transformation de l’Union nationale des producteurs de pommes de terre, il s’agit d’un « bon geste qui permettra d’écouler des volumes de pomme de terre qui sont en stockage », même si malheureusement « ce ne sera pas considérable en volumes ».

Afin d’éviter, comme en 2020, le gaspillage de pommes de terre, Patrick Legras préconise qu’un planning de ce qui peut être pris en charge par les industriels jusqu’au mois de juin soit mis en place, que les agriculteurs diminuent les plantations, et qu’un « moyen d’éliminer le plus rapidement possible le trop de production par l’alimentation animale, les méthaniseurs » soit trouvé. Il suggère aussi que l’État vienne en aide aux producteurs afin qu'ils puissent effectuer des dons à l’exportation, « car il y a des gens qui meurent de faim ».



Source : francetvinfo.fr

Date de publication: