Au Marché d’intérêt national de Marseille, une association a eu l’idée de récupérer les fruits et légumes invendus pour en faire des soupes, des compotes ou des surgelés destinés à l’aide alimentaire.
Les six employés de l’association Fruits et légumes Solidarité créent des recettes à partir des invendus en les transformant directement sur place. « C’est innovant parce qu’on a tout fait pour gagner en durée de vie des produits », se réjouit Gérard Gros, président de la Banque alimentaire locale.
Dans l’atelier financé à 98 % par le Conseil départemental, les produits sont mis sous vide, congelés ou stérilisés pour permettre un meilleur stockage. « La force de la légumerie (de Marseille) est de récupérer des produits pas recevables à l’aide alimentaire car pas assez robustes. Donc elle va permettre d’augmenter les taux de récupération », indique Cédric Pechard, directeur du Potager de Marianne à Rungis.
Les bocaux seront donnés aux banques alimentaires, à la fondation Armée du Salut et aux épiceries solidaires. Ces associations sont actuellement submergées de demandes à cause de la crise sanitaire et la précarité qui en découle. Seul 30 % des bocaux produits seront mis en vente pour le grand public.
En plus d’aider les plus démunis, la légumerie permettra d’absorber les pics de production, comme pour les tomates qui donnent 2 200 tonnes de biodéchets chaque année sur le marché.
Malgré la défiscalisation qu’ouvre le don en nature, le seul frein à l’activité de l’association reste la culture de vente des grossistes qui espèrent vendre leur marchandise jusqu’au dernier moment, finissant souvent par la donner trop tard.
Source : lavoixdunord.fr / france24.com