Depuis le premier confinement, l’engouement pour les circuits courts n’a pas faibli à Blois, dans le Loir-et-Cher.
Au magasin de producteur La Ferme, « il y a eu une hausse des achats d’environ 55 % en avril 2020 par rapport à l’année précédente et on a eu beaucoup de mal à fournir », précisent Valérie Gabilleau et Christelle Neau, deux des quatorze producteurs associés du magasin. Ils ont même dû faire appel à d’autres agriculteurs pour répondre à la demande.
La Ruche qui dit oui ! Fait le même constat : « Il y a eu une prise de conscience », souligne Françoise Adam, co-gérante et productrice de pommes de terre à Mulsans. « C’était démentiel : on est montés jusqu’à 150 paniers (contre quarante à cinquante aujourd’hui), et il était compliqué de répondre à la demande ».
Si une fois le confinement passé, tous ces commerçants ont connu une baisse des ventes, cette période aura permis de sensibiliser les consommateurs aux enjeux alimentaires en fidélisant de nouveaux clients. De plus, au vu de la situation sanitaire actuelle, « les gens n’ont pas forcément envie de s’entasser dans des grandes surfaces », ajoute Stéphane Turbeaux, président de la société par actions simplifiées (SAS).
Les commerçants remarquent que leur nouvelle clientèle est souvent jeune ou âgée de moins de 40 ans, comme Hugo, étudiant de 17 ans, qui achète ses fruits et légumes au Petit Jardin à Blois, « car il y a pas mal de produits locaux, et je me suis dit qu’il serait mieux d’aller dans un petit marché plutôt qu’une grande surface ».
Source : lanouvellerepublique.fr