Dans le Noyonnais, dans l’Oise, les maraîchers s’affairent à planter des fraisiers pour répondre à la demande annuelle. La région est en effet réputée pour ses fruits rouges, et l’année dernière, les fraises ont même frôlé la pénurie du fait du confinement.
Dans sa serre de Crisolles, Paul-Henri Carlu met en terre 60 000 plants. « Ce seront les premières à arriver ! Celles de pleine terre ont été plantées en août sur 75 ares. On veut être sûr de proposer nos fraises de mai à octobre », indique l’agriculteur. Cette année, il compte même doubler ses effectifs lors de la récolte.
L’année dernière, l’agriculteur a été surpris par l'engouement populaire pour ses fraises. « J'habite un petit village et mon magasin est dans ma ferme, pas très visible. Les gens faisaient la queue pour en chercher. C'était incroyable. Habituellement, on a toujours des pertes, alors on fabrique du pétillant, de la confiture ou des sirops. En 2020, on a eu zéro perte. J'ai même dû fermer plusieurs jours car je n'avais plus rien à vendre. Des clients m'en commandaient 20 kg ! Ils congelaient et faisaient des sorbets… »
Il ne s’attend toutefois pas au même succès cette année : « À moins que le gouvernement déclare un autre confinement strict, ça m'étonnerait qu'on revive ces heures de gloire. On n'était pas prêt pour ça ! »
La situation a été similaire durant le confinement du côté de Lagny, chez Edouard Lhotte de Fraises et Asperges : « Il n'y en avait plus une dans le champ. Les cueillettes étaient devenues des espaces de liberté. Les gens pouvaient sortir de chez eux en cochant la case « course alimentaire », profiter de la nature et des fraises. Ça marchait déjà bien avant, mais le Covid a boosté nos ventes comme jamais ».
Source : leparisien.fr