A partir du 1er avril, la Convention Collective Nationale (CCN) pour les salariés agricoles deviendra obligatoire sur tout le territoire. Les concernés bénéficieront désormais d’un cadre salarial et professionnel plus favorable mais le dialogue social local conservera sa place.
Les employeurs agricoles ont déjà commencé à s’approprier la convention, a indiqué la FGA-CFDT début mars. « Si je prends la région Bretagne, pour laquelle nous avons environ 75 % de retours […], il semblerait que 40 % des salariés aient bénéficié d’une évolution à la suite de cette nouvelle classification », a indiqué le secrétaire national de la FGA-CFDT, Franck Tivierge.
Après trois années de négociations, la Convention Collective Nationale a été signée le 15 septembre 2020 avec pour objectif d'établir un nouveau socle commun du droit du travail et donc mieux protéger les travailleurs agricoles, notamment en établissant une grille de salaires minimums et en favorisant la progression professionnelle.
Les exploitants agricoles doivent désormais remplir une grille de classification des emplois pour chaque type de poste, reposant sur 5 critères : le degré de technicité, d’autonomie, de responsabilité, de management et de relationnel nécessaires à la fonction. Cette grille de classification permettra de calculer un coefficient nécessaire pour déterminer la rémunération minimum du travailleur salarié et d'évoluer évaluation permet de calculer un « coefficient de l’emploi » qui détermine la rémunération minimum à verser au salarié.
A noter que les conventions collectives territoriales et professionnelles plus favorables ne sont pas remises en cause. « Les négociations locales conservent toute leur place au sein du dialogue social en agriculture », a rappelé la FGA-CFDT.
Source : ouest-france.fr
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