Interfel, l'Association interprofessionnelle des fruits et légumes frais, demande à ce que des ajustements, en ce qui concerne le projet de décret d'application de la loi Agec, en consultation jusqu'au 30 mars, soient effectués.
Son Président Laurent Grandin, interrogé par le journal Plastiques & Caoutchoucs Magazine, évoque d'abord le cas des fruits et légumes frais non transformés : « il avait été convenu au sein du groupe de concertation du Conseil national de l’alimentation (CNA) que seuls les fruits et légumes frais non transformés, c’est à dire appartenant à la première gamme, seraient inscrits dans la liste de ceux ne pouvant plus être sous conditionnement plastique. Or, les fruits « ayant subi une préparation telle que le nettoyage, l’égouttage, le parage, le séchage » sont aussi concernés dans le texte réglementaire. Il est pourtant évident que les fruits épluchés nécessitent d’être protégés pour limiter le gaspillage alimentaire ».
En ce qui concerne les « fruits cueillis mûrs à point », Laurent Grandin explique : « Notre demande a été entendue mais elle est formulée d’une manière maladroite qui laisserait sous-entendre qu’ils sont cueillis murs. Il s’agit de fruits comme la mangue, l’avocat ou la poire qui ont justement la capacité de continuer à mûrir après la cueillette ».
Au sujet des échéances : « Enfin, certaines échéances d’interdiction sont fixées au mois de juin (2023 ou 2026), ce qui est absurde car c'est en plaine saison ! Nous demandons logiquement un décalage à la fin de l’année concernée. »
Dans le cas où les ajustements demandés ne seraient pas entendus, plusieurs actions seraient possibles . « Nous nous réserverons le droit d’attaquer le décret dès qu’il sera publié et de sortir des plans de filière mis en place par les pouvoirs publics », indique Laurent Grandin.
Une problématique pour les échanges européens : « la France a notifié comme il se doit le projet de décret auprès de l’Union européenne. Et nous reviennent déjà des échos de syndicats professionnels ou d’ONG : dans quelle mesure peut-on mettre en place cette interdiction sans harmonisation communautaire ? Les entreprises qui exportent chez nous mettent donc en garde sur le risque d’entrave aux échanges.
Source : plastiques-caoutchoucs.com
Photo : Interfel