Le marché de la mangue est en pleine transition entre le Pérou et la Côte d'Ivoire. « La saison péruvienne est presque terminée. Les derniers bateaux sont arrivés et, la semaine prochaine, les dernières mangues expédiées par avion arriveront », explique Ive Lambert, de la société d'importation belge Starfruit. « Le Pérou a connu une saison globalement bonne. Il n'y a pas eu de grosse chute des cours, comme cela se produit certaines années. Cela dit, il y a tout de même eu quelques semaines difficiles. Les prix n'ont pas été extrêmes comme l'année dernière. La saison a été normale, tant au niveau des prix que des importations. »
« Nous recevons les premiers chargements de mangues de la Côte d'Ivoire cette semaine. La récolte a été moins bonne dans ce pays, si bien que les calibres sont très gros cette année. Normalement, ils ont le problème inverse et cueillent beaucoup de petits calibres. Ces quantités importantes de gros calibres peuvent parfois poser des problèmes pour les programmes des supermarchés. De nombreux supermarchés recherchent des tailles 8 ou 9. Mais cette année, moins de 10 % de la récolte est de taille 9. »
Lambert affirme que le marché de l'avocat est dans un état dramatique actuellement. « L'offre est très faible. Cette semaine, les volumes qui arrivent sont particulièrement réduits. Les bateaux ont été retardés depuis de nombreuses semaines. Et les autorités effectuent de nombreux scans dans les ports. Cela provoque des retards supplémentaires. En ce moment, la plupart des avocats proviennent du Pérou. Les saisons espagnole, marocaine, mexicaine et colombienne sont presque terminées. Et l'Afrique du Sud est sur le point de commencer. »
« Nous sommes dans un véritable creux de l'offre. Cependant, les prix ne sont pas astronomiques. Ils sont relativement élevés. Mais c'est maintenant que le secteur fermé de l'hôtellerie manque vraiment. Les approvisionnements devraient augmenter la semaine prochaine. Mais pour l'instant, le marché ne devrait pas être surapprovisionné. La nouvelle récolte péruvienne mûrit également très lentement. Les avocats mûrissent habituellement en 36 heures, mais il faut compter désormais quatre à cinq jours. En plus des retards, cela rend le marché plutôt délicat », conclut Ive Lambert.
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