Agreste, le service de la statistique agricole du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation a publié ses notes de conjoncture pour le concombre, la courgette, la tomate et l'endive.
Concombre : récoltes attendues en hausse en 2021
« Selon les premières estimations du 1er juin 2021, les surfaces nationales implantées en concombre en 2021 seraient de 640 ha, en progression de 1 % sur un an et de 8 % par rapport à la moyenne
2016-2020. La production de concombres (138 800 tonnes) progresserait de 8 % par rapport à la campagne 2020 et par rapport à la moyenne des cinq dernières années », note Agreste.
Les cours en début de campagne 2021 sont en hausse par rapport à la moyenne et à la campagne précédente. Le commerce est fluide car l'offre arrive difficilement, ralentie par le manque d’ensoleillement de janvier.
En mars, la météo n'encourage pas la consommation mais les prix restent au dessus de la moyenne quinquennale. En avril, malgré une bonne demande, le produit ne s'écoule pas. « Les volumes qui ne trouvent pas preneurs sont stockés et les cours se tassent. »
A noter en mai une baisse des prix de 15 % par rapport à l'année dernière mais en progression de 6 % par rapport à la moyenne quinquennale.
« De janvier à avril 2021, les exportations de concombre reculent de 10 % sur un an, à 5 000 tonnes, et les importations, de 5 % sur un an, à 26 000 tonnes. Le solde des échanges, déficitaire, s’améliore de 4 % sur un an. »
Courgettes : baisse de production en 2021
Au 1er juin 2021, selon les premières estimations de campagne, les superficies de courgettes (2 930 ha) seraient en baisse par rapport à celles de la campagne 2020 mais progresseraient de 5 % par
rapport à la moyenne 2016-2020. La production (121 600 tonnes) reculerait également de 4 % sur un an mais serait supérieure de 2 % par rapport à la moyenne 2016-2020. Les rendements sont affectés par la météo des dernières semaines, entre températures fraiches, épisodes de gel et précipitations. Les rotations sont perturbées et le développement des cultures est freiné. »
Une demande et un marché peu dynamiques en avril et mai.
Les prix en avril chutent de 70 % par rapport à la même période l'année dernière et par rapport à la moyenne 2016-2020. Les cours remontent au mois de mai à des niveaux plus « normaux ». La demande est peu présente à la fois sur le marché national et à l'export. « Les prix se trouvent supérieurs de 2 % à la moyenne sur cinq ans et de 1 % par rapport à la saison précédente en mai. »
77 700 tonnes ont été importées durant les 4 premiers mois de 2021. Côté exportations : une baisse de 12 % sur 1 an avec 1 200 tonnes.
Tomates : faible production attendue pour 2021 et commercialisation difficile
« Au 1er juin 2021, la production 2021 de tomates destinées au marché du frais est estimée à 480 000 tonnes, soit un repli de 1 % par rapport à la campagne 2020 et de 13 % par rapport à la moyenne
2016-2020. Les surfaces nationales (2 500 ha) seraient stables sur un an et augmenteraient de 3 % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes. »
Des prix soutenus pour tout la gamme tomate au démarrage de la campagne 2021, par rapport aux prix moyens 2016-2020.
« Les températures encore froides ne permettent pas de stimuler suffisamment la consommation à domicile et les cours fléchissent en avril par rapport à la moyenne. » En mai, les prix sont moroses, la météo ne favorisant pas la consommation. « Pour le mois de mai, les prix sont en baisse de 3 % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes et de 11 % par rapport à ceux de 2020. »
« Entre janvier et avril 2021, les importations (226 400 tonnes) reculent de 3 % sur un an et les exportations (121 100 tonnes), de 6 %. »
Endives : production stable et cours
« Selon la dernière estimation au 1er juin 2021, les superficies en racines d'endives (8 830 ha) destinées à la production de chicons d’endives pour la campagne 2020-2021 sont similaires à celles de la campagne précédente mais en recul de 1 % par rapport à la moyenne 2015-2019. La production de chicons d’endives (140 500 tonnes) serait stable par rapport à la campagne 2019-2020 mais diminuerait de 9 % par rapport à la production moyenne des 5 dernières campagnes. »
Prix fermes en début de campagne 2020/21 dus à une offre restreinte. En janvier le marché se rééquilibre avec une offre freinée et une demande dynamisée par la rentrée. En février les prix stagnent, les vacances ne favorisant pas la consommation. La demande, au mois de mars, se porte sur les produits printaniers et les ventes ralentissent. En mai l'offre est en adéquation avec la demande. Les prix reculent de 26 % par rapport à la même période en 2020 mais sont en hausse de 3 % par rapport à la moyenne quinquennale.
Source : agreste.agriculture.gouv.fr