Véritable catastrophe pour les producteurs, les vol de fruits et légumes s'intensifient, principalement dans les Pyrénées-Orientales. Plusieurs tonnes de marchandises disparaissent chaque année pour être revendues au marché noir, un manque à gagner pour les maraîchers et arboriculteurs.
A Millas, un producteur s'est fait dérober 2 tonnes de nectarines blanches. Si les suspects ont été appréhendés, les fruits eux n'ont pas été retrouvés. Quatre tonnes d'abricots ont également été volées à Corbère-les-Cabanes, soit une perte de 15 000 pour le propriétaire. Début septembre un homme a été arrêté en train de cueillir des nectarines à Saint-Feliu-d'Amont, il avait déjà été interpellé 3 semaines plus tôt pour des faits similaires et sera bientôt jugé pour vol en récidive.
Pour Nathalie Capillaire, directrice de la FDSEA 66 « Le préjudice s’élève à plusieurs milliers d’euros pour les agriculteurs. Vu leur ampleur, certains vols ne peuvent être que l’œuvre de bandes organisées ».
Mais face à ce phénomène de plus en plus important, les producteurs demeurent impuissants, ne pouvant supporter les coûts engendrés par la mise en place de dispositifs de surveillance. Dernier espoir : la cellule Demeter, une cellule de la gendarmerie nationale créée en 2019 à l’initiative de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et du Ministère de l’Intérieur visant à protéger les agriculteurs des agressions et intrusions sur les exploitations agricoles. « La création de la cellule Demeter a permis d’améliorer la situation (dans le Gard), grâce à l’intervention de la gendarmerie et aux SMS qui nous préviennent de faire attention », explique David Sève, le président de la FDSEA 30.
Source : francetvinfo.fr