En 2004, Sarah Sallon, médecin britanno-israélienne reconvertie en botaniste, s'est adressée au département d'archéologie botanique de l'université israélienne Bar Ilan pour obtenir de vieilles graines de palmiers de Judée consignées au département après leur découverte dans les années 1960 sous les débris d'une citadelle.
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Sarah Sallon est ensuite allée trouver Elaine Solowey, spécialiste d'agriculture durable, dans le kibboutz Ketura, près de la frontière avec la Jordanie. « Elle m'a dit : ces graines viennent de Massada. Essaye de les faire germer. Je lui ai demandé de quand elles dataient, elle m'a dit 2 000 ans. Je lui ai répondu que c'était impossible », explique Elaine Solowey. C'est en mars 2005 que les deux femmes s'aperçoivent que les semences se développent.
D'après l'AFP, l'une des graines germe en un plant femelle, baptisé « Hannah » et transplanté en 2019. Dès l'année suivante, « Hannah" livre ses premières dattes. En août dernier elles ont pu récolter 800 dattes marron clair qui seront mises en vente prochainement.
« C'est une lueur d'espoir. Cela montre que la nature a plus d'un tour dans son sac », assure Sarah Sallon, inquiète de l'extinction "massive" d'espèces. « Elle peut laisser ses graines dormir pendant des milliers d'années, nous laisser penser qu'elles ont disparu et il suffit d'une paire de mains en or pour les ramener à la vie ».
Source : geo.fr