D'après le service de la statistique agricole, Agreste, « au 1er novembre 2021, les estimations des surfaces implantées en melons de la campagne 2021 sont de 12 100 ha, soit une progression de 1 % sur un an et une perte de 6 % par rapport à la moyenne 2016-2020. La production, estimée à 228 500 tonnes, fléchirait de 9 % sur un an et de 10 % par rapport à la moyenne quinquennale. En juillet, le commerce est compliqué pour le melon qui subit une crise conjoncturelle, la demande étant peu encouragée par la météo humide. Le déclin de production fluidifie les ventes en août et septembre, qui bénéficient de conditions météo plus favorables par ailleurs. Les prix du mois de septembre sont supérieurs de 11 % à ceux de septembre 2020 et de 13 % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes, mais insuffisants pour compenser les méventes de début d’été. »
Des récoltes fortement pénalisées par la météo dans les bassins Sud-Ouest et Centre-Ouest
Les surfaces seraient en hausse de 1 % sur un an avec 12 110 ha, mais en baisse de 6 % par rapport à la moyenne quinquennale (2016-2020). Les récoltes de melons pour la campagne 2021 atteindraient 228 508 tonnes, soit une baisse de 9 % par rapport à 2020 et de 10 % par rapport à la moyenne 2016-2020. Les bassins Sud-Ouest et Centre-Ouest sont les plus affectés par la baisse des rendements et
de la production. Le gel d’avril cause des dégâts sur les premières plantations. En mai, les températures restent froides et freinent le développement végétatif dans la plupart des bassins producteurs. La météo du mois de juin est contrastée à l’échelle de la France ; les
températures sont favorables aux plants mais des orages ont lieu dans plusieurs bassins, causant des dégâts. Les premières récoltes sont peu productives dans le Sud-Est et la météo humide de l’été fragilise les plants et les fruits dans le Centre-Ouest. La qualité des melons n’est pas toujours au rendez-vous et les calibres restent petits. Dans le Sud-Ouest, de nombreuses maladies sont venues perturber les cultures (mildiou et autres maladies cryptogamiques) Des parcelles restent non récoltées en fin de campagne en raison de trop faibles volumes et calibres par manque de chaleur et d’ensoleillement.
Une commercialisation difficile en juillet
Au début de la campagne 2021, la météo défavorable décale les récoltes et donc la campagne de commercialisation, qui commence réellement en juillet. La concurrence en provenance d’Espagne est
déjà forte en juin avant l’arrivée des produits français. Le melon entre en crise conjoncturelle le 28 juin, jusqu’au 19 juillet, mois pendant lequel la demande est peu active en raison de la météo fraiche pour la
saison. Des concessions sur les prix sont faites pour écouler les stocks. En août, les cours s’élèvent à la faveur d’une diminution de la production et d’une météo un peu plus propice à la consommation. En septembre 2021, les prix sont supérieurs de 11 % à septembre 2020 et de 13 % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes.
De janvier à septembre 2021, les importations (153 200 tonnes) sont en hausse de 3 % sur un an et les exportations (32 400 tonnes) augmentent de 1 % sur un an. Le déficit qui résulte de ces échanges (120 800 tonnes) se creuse de 4 % sur un an.
Source : Agreste