La tension est actuellement vive sur le marché européen de la poire. « La confiance du marché a été très faible. Il est difficile de comprendre son cours, ce qui rend difficile de prédire exactement ce qui se passe », déclare Emanuel Sluis de la plateforme commerciale néerlandaise Service2Fruit. 
« Avant que la guerre n'éclate en Ukraine, des centaines de camions chargés de poires revenaient. Mais tout le monde pensait pouvoir gérer cela. En revanche, après l'invasion de l'Ukraine, tout le monde a paniqué. Donc, il n'y a pas beaucoup de confiance à long terme. Il y a une demande de poires jusqu'en avril, et les producteurs veulent vendre. Mais je n'ai pas encore reçu de prix à partir de mai. La confiance est encore trop faible pour cela. »
« Pourtant, les choses semblent se stabiliser un peu. Les prix de vente en bacs tournent autour de 0,65 € depuis un moment, et, aux enchères belges, les prix de la classe II grimpent depuis quelques jours. Ces prix avaient beaucoup baissé, c'est donc une bonne chose qu'ils se rapprochent à nouveau un peu des prix de la classe I. »
« Je pense toujours que les actions de la Conférence ne sont pas trop élevées pour le marché européen. La peur est simplement mauvaise conseillère. Les poires sont de bonne qualité et se conservent bien. Nous avons simplement affaire à une offre supplémentaire de poires d'importation qui ne peut pas aller en Russie maintenant. »
« Le marché de la pomme reste difficile. Ce sont surtout les détaillants néerlandais et belges qui veulent des Jonagold et des Golden à bas prix. Il y a de grands lots de bonne taille et de bonne qualité qui sont stockés ; ils peuvent donc durer un certain temps. Mais cela sera-t-il payant ? Je prévois une augmentation de la demande d'Elstar vers le mois d'avril », conclut Emanuel.
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