S'il est encore bien trop tôt pour établir un bilan définitif, la vague de froid qui s'est abattue sur l'Hexagone début avril semble toutefois ne pas avoir atteint le degré de gravité de 2021. Un épisode de gel qui devrait donc laisser moins de traces, dans les vergers comme dans les esprits.
© Frédérick Florin / AFP
Un soulagement pour beaucoup de producteurs, marqués par la catastrophe de l'an dernier, qui resteront toutefois sur leurs gardes jusqu'au mois de mai.
Pour Sandrine Gaborieau de l’Association Nationale Pommes Poires, le gel a certainement eu un impact dans certains vergers de pommiers, mais tirer des conclusions sur la saison serait trop prématuré : « Pour le moment, il n’y a aucune raison de paniquer d’autant qu’après l’épisode de gel sévère de l’an dernier, les arboriculteurs ont renforcé leurs moyens de lutte contre le gel. L’année dernière, alors que les bourgeons avaient gelé sur le bois de deux ans, nous en avons vu repousser sur le bois de l’année. Il est donc bien trop tôt pour tirer un bilan. L’heure va être bien entendu à la surveillance du verger, mais la récolte à venir peut tout à fait être globalement satisfaisante. Elle dépendra des conditions météo qui vont suivre. Car compte tenu du stade de floraison des arbres, s’il n’y a pas d’autres épisodes de gel, cela devrait bien se passer ».
© Vergers écoresponsables
Côté fruits à noyau, l'AOP Pêches et Abricots de France avait indiqué la semaine dernière que la vague de froid avait « généralement épargné les producteurs français ». A noter toutefois « des dégâts dans certains coteaux de la vallée du Rhône, la Haute vallée de la Têt (Prades), et la région des Baronnies », de nouveau fortement impactée.
© AOP Pêches et Abricots de France
Abricots des Baronnies : les deux tiers de la récolte perdus
Sur les 12 000 tonnes prévues cette année il ne devrait en rester que 4 000, soit deux tiers de la récolte d'après le Syndicat de l’Abricot des Baronnies. Une sixième année de gel pour ces arboriculteurs drômois, qui comptent toutefois sur l'obtention prochaine de l'IGP pour pouvoir rebondir.
Les productions légumières également touchées
Mais les fruits ne sont pas les seules cultures à être touchées. Certains producteurs d'asperges de Nouvelle-Aquitaine ont constaté qu'une partie de leur récolte avait été malmenée par la météo. Résultat ? Une récolte plus petite à cause du froid et des pointes d'asperges gelées.