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François Bellivier, Capexo :

« A l’approche de Pâques, le marché de l’avocat est plutôt stable »

Alors que Pâques - période charnière pour les fruits exotiques - arrive à grands pas, la situation de l’avocat sur le marché français semble plus équilibrée qu’elle ne le fût les années précédentes : « La demande est plutôt bonne du fait de promotions attractives. La grande différence avec les saisons passées réside dans l’offre, qui est disparate. Habituellement à cette période-ci, nous sommes à la croisée des origines avec la fin des campagnes méditerranéennes et le début d’autres origines latino-américaines et africaines. Mais cette année, l’Israël et l’Espagne ont eu une offre beaucoup plus importante, de l’ordre de 30 %, ce qui a généré des perturbations sur le marché hivernal et n’a pas laissé une place nette à l’approche du mois d’avril. Le Chili a également beaucoup exporté car ils ont eu une grosse production. Tout cela a eu une incidence sur les prix qui se situent entre 11 et 13 euros le colis, alors qu’en 2021, ils ont pu atteindre les 15-16 euros ».

Un marché équilibré
Une situation qui finalement, permet aux importateurs d’aborder un marché plutôt stable à l’approche de fêtes pascales : « Cette situation engendre cela dit un certain équilibre. Évoluer sur ce type de marché permet de générer des prix consommateurs intéressants, ce qui dynamise la consommation et nous permet de fournir une bonne qualité. Car à l’inverse, lorsque les prix atteints sont trop élevés, la demande est subitement freinée, et le temps que le marché se régule, la qualité est impactée. La réaction du prix dans l’avocat est assez rapide et très spéculative. Personnellement, je préfère que l’on reste sur une bonne dynamique qui nous permet de générer de la marchandise à des prix attractifs pour tout le monde, afin de continuer à faire consommer de l’avocat tout en garantissant un prix correct au producteur ».

Une augmentation des volumes péruviens annoncée de 11 % 
En ce qui concerne les prochains mois de campagne, la situation reste plutôt floue : « Encore une fois, le Pérou annonce une augmentation de production de 11 %. Il est prévu que sur cette évolution, une grande partie de la production sera redirigée sur les Etats-Unis, mais c’est aussi ce qui avait été dit l’année dernière et qui n’a pourtant pas été respecté. Après, si l’on analyse la situation actuelle, un colis 4kg se vend aujourd’hui à 11-13 euros alors que nous sommes à 25 euros équivalent aux Etats-Unis. Cela prouve que le marché américain est demandeur, donc on peut imaginer qu’effectivement, le Pérou va exporter des volumes vers les Etats-Unis comme ils l’ont annoncé. Ce qui réduira l’offre sur le marché européen et aura pour conséquence de le stabiliser ».

Vers un marché européen possiblement saturé ?
Dans le cas contraire, si les Etats-Unis n’absorbent pas une partie des volumes péruviens, les pics de production entre la semaine 21 et la 31 risqueront de saturer le marché européen : « Le marché sera donc très perturbé en termes de prix. L’an dernier, les prix ont dégringolé jusqu’à atteindre les 5 euros le colis. Si le marché américain capte la production péruvienne, les prix ne descendront à mon sens pas en-dessous de 9,5-10 euros le colis. Sans compter qu’à cela s’ajoute une augmentation des exportations d’Afrique du Sud et du Kenya qui, avec la Russie qui est sortie de l’équation, n’ont pas vraiment d’autre choix que de vendre sur l’Europe ».

D’autres données risquent également de perturber le marché à terme : l’augmentation du coût du fret, celui des matières premières et des intrants mais aussi la disponibilité des containers. « Aujourd’hui, on dépense 10 500 – 11 000 euros pour un container, quand l’année dernière on comptait 6 500 euros. Au Pérou, tout est également plus cher. Les fertilisants, le carton etc. Ce qui va générer des soucis que l’on ne verra pas tout de suite. Ce qui pour le marché européen sera plutôt positif puisqu’il y aura moins de volume, mais négatif pour les producteurs qui ne pourront pas exporter ».

Pour plus d'informations : 
François Bellivier
Capexo
Tél. : +33 1 41 73 23 00  
Cell. : +33 6 75 03 76 54 
f.bellivier@capexo.fr     
www.capexo.fr