Ce sont les mots du président de l'Organisation Interprofessionnelle du Melon et de la Pastèque de Castille-La Manche, Cristóbal Jiménez, qui a demandé au secteur la modération dans les semis avant le début des plantations précoces avec couverture thermique, un des moments les plus importants de la saison.
Cristóbal Jiménez a donc préconisé une planification adéquate « afin d'éviter, dans la mesure du possible, l'excès d'offre qui engendreraient ensuite une baisse significative des prix ». Il met en garde contre les dommages économiques que cette baisse des prix entraînerait, « surtout dans une année comme celle que nous connaissons, avec des coûts de production élevés ».
Les intrants ont considérablement augmenté par rapport à l'année dernière : 250 % pour les engrais, 300 % pour l'électricité, 250 % pour le diesel, 45 % pour les plastiques utilisés pour les couvertures thermiques et les paillis, 20 % pour la main-d'œuvre et entre 3 et 10 % pour les semis et les graines.
Compte tenu de la forte augmentation du coût de tous les facteurs intervenant dans le processus de production, le prix de revient de la production de melons et de pastèques a augmenté en moyenne de 30 %.
Une diminution de la superficie en Castille-La Manche est prévue
Selon l'interprofession, en 2021, une surface d'ensemencement de plus de 5 600 hectares de melon et de 3 100 hectares de pastèque a été enregistrée, donnant lieu à 215 000 tonnes de melon et 204 000 tonnes de pastèque récoltées.
Les producteurs de semences estiment que cette année, en Castille-La Manche, on sèmera 5 % de moins de melon et 20 % de moins de pastèque, a souligné l'Organisation Interprofessionnelle, qui a également recommandé au secteur de prévoir le chevauchement de la saison dans la région de Castille-La Manche avec celle d'Almeria et de Murcie pendant le mois de juillet et une partie du mois d'août.
Source : agrodiario.com