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Pietie Wolfaardt - Ceres Cascade Farms :

Les fruits à noyau sud-africains cherchent à rattraper leur retard

Dans les vergers de Ceres Cascade Farms à Prince Alfred Hamlet, où il n'est pas rare de voir se promener toutes sortes de daims sauvages imperturbables, la récolte des fruits à noyaux battra son plein au cours des deux prochains mois, indique Pietie Wolfaardt, propriétaire de Ceres Cascade Farms.

La cueillette des pêches et des nectarines se fera jusqu'en mars, avant de basculer sur les poires Forelle.

Actuellement, les employés récoltent des variétés Bradford comme la Coral Princess et la December Princess, des pêches très aromatiques qui, note-t-il, n'ont pas encore été plantées à grande échelle en Afrique du Sud, bien que le nombre de pêches à chair blanche plantées en ce moment soit en augmentation.

Leurs premières pêches, nectarines et pruneaux sont déjà en Europe ainsi qu'au Royaume-Uni (exportés par l'intermédiaire de Stems Fruit) où le marché semble convenable bien que les prix en supermarché stagnent depuis quelques années, en dépit de l'énorme inflation des prix que connaissent les producteurs.


Stems Fruit exporte le fruit à noyau cultivé par Ceres Cascade (photos fournies par Ceres Cascade)

Amélioration de la logistique pour la nouvelle saison
« En Europe, les consommateurs ont moins d'argent à disposition. La saison dernière, l'impact le plus important sur nos revenus n'était pas nécessairement les prix, mais les retards logistiques : dans les ports, sur les navires, et même du côté de la réception ». 

« Alors que le voyage en mer dure généralement entre 23 et 28 jours, certains fruits ont mis jusqu'à 56 jours. Cela a eu des conséquences dévastatrices pour l'industrie des fruits à noyau, qui a pris un sérieux coup. Cela a été en partie causé par les retards mais aussi par la guerre en Ukraine, à laquelle nous sommes exposés sur nos poires Forelle qui suivent nos fruits à noyau. »

Après les délais de transport de l'année dernière, qui pouvaient atteindre huit semaines, l'entreprise n'a eu d'autre choix que d'assumer les coûts associés à la destruction de certains de ses fruits invendables (vendus en consignation) dans l'Union européenne.



Cette saison, la logistique se porte mieux. « Notre organisme de représentation Hortgro a des contacts étroits et réguliers avec les autorités portuaires. Nous constatons une grande amélioration, notamment en matière de planification. »

La moitié de leurs fruits à noyau est vendue sur le marché intérieur. Selon Pietie, le marché local se porte étonnamment bien pour Ceres Cascade Farms, mais il est sous pression avec les fruits à noyau du Cap occidental qui n'ont pas été exportés en raison des fortes pluies de décembre.

Les pruneaux, en particulier, sont très demandés. Il s'agit d'un fruit de niche pour lequel les consommateurs sud-africains paient des prix qui rivalisent avec ceux à l'exportation obtenus au Royaume-Uni.

Pêches et nectarines fraîches : la vache à lait de l'entreprise
« Nous avons également des variétés de pêches traditionnelles pour la mise en conserve qui sont toutes vendues fraîches sous notre marque Fairest Fruit. Par le passé, c'était la vache à lait de l'exploitation, car nous n'avons jamais fourni les usines de mise en conserve. Johannesburg est notre plus grand marché, ils écoulent une énorme quantité de fruits, via Food Lovers Market et Impala Fruit & Veg. Nous approvisionnons aussi le marché de Pretoria. »

Photo de droite : Kleinjan Muller (à gauche) et Abrial Lee (à droite)

Aujourd'hui, ils abandonnent progressivement certaines de ces variétés en raison de la disparition de l'industrie sud-africaine des conserves de fruits. Une grande quantité de pêches et de nectarines qui auraient été transformées seront à l'avenir envoyées sur le marché intérieur, créant ainsi une offre excédentaire.

« Nous avons une énorme inflation des prix à la ferme au niveau de nos coûts d'intrants directs, du taux de change et de l'électricité ; ce qui est un énorme problème pour nous. Je viens de réparer un moteur diesel qui a pompé de l'eau pour la dernière fois en 1990. Heureusement que je ne l'ai jamais jeté ! »

Comme beaucoup dans l'industrie fruitière, Pietie prône la persévérance. « Nous devons tout simplement continuer à planifier. Nous devons absolument nous en sortir. »

Culture des fruits dans un environnement biodiversifié
Pour lui, la question ne porte pas seulement sur la ferme et ses installations, mais sur l'environnement au sens large et sur l'habitat que pourraient créer les vergers.

À droite : une tortue anguleuse trouvée sur la ferme

« Nous essayons de nous éloigner de l'utilisation de produits chimiques agressifs au profit de produits plus doux et plus ciblés, qui pourraient coûter six à dix fois plus cher. »

« Nous sommes motivés en partie par les exigences de nos clients détaillants et des consommateurs, mais aussi parce qu'il est passionnant de voir le retour d'animaux sauvages dans la ferme et dans les vergers depuis que nous utilisons des produits chimiques plus doux, notamment les oiseaux et les rapaces, mais aussi les daims sauvages, les hyrax et les lièvres ». 

Dans les montagnes de Skurweberge qui entourent la ferme, on trouve des léopards du Cap, un moyen sûr de dissuader les babouins qui apprécient les fruits à noyau autant que les humains.

Il encourage le personnel à prendre des photos de la faune rencontrée à la ferme pour leur page Facebook, afin de garder une trace de l'existence de certaines espèces.


Les bien nommées Skurweberge (« montagnes rugueuses »)

Ils se sont également associés à des fermes voisines pour créer une zone de conservation, le Waboomsberg Bewarea, afin de s'attaquer à d'autres problèmes écologiques tels que les espèces végétales étrangères, l'érosion des sols et le rétablissement de la végétation naturelle.

« Il s'agit de parvenir à un équilibre dans les vergers. Nous souhaitons laisser l'exploitation en meilleur état pour ceux qui viendront après nous. Je dirais que la conscience du rôle de l'exploitation dans le système écologique est beaucoup plus grande qu'il y a 10 ou 20 ans. »


Les Forelles terminent la saison des feuillus pour Ceres Cascade

Modification du rythme des précipitations
Ils ont également remarqué que les modèles de précipitations se décalent davantage.

« Ces jours-ci, les fronts froids se déplacent vers le printemps. Nous le constatons, dans la mesure où nous avons des droits sur les eaux pluviales le long de la rivière Breë, mais seulement jusqu'au 30 septembre. Après cette date, les droits sont transférés aux habitants le long de la rivière, soit plusieurs millions d'utilisateurs, jusqu'à ce que la rivière se jette dans l'océan. Nous constatons que les pluies arrivent plus tard et que cela exerce une pression sur nos sources d'eau. »

Il faudra mettre en œuvre des techniques de gestion de l'eau encore plus conscientes et rigoureuses, ainsi que des cultures de couverture comme le Triticale, plantées entre les rangs du verger (si le mâle le permet) ou cultivées et mises en bottes ailleurs, pour être ensuite déposées comme paillis.

Pour plus d'informations :
Pietie Wolfaardt
Ceres Cascade Farms
Tél. : +27 23 313 3872
[email protected]
https://www.facebook.com/CeresCascadeFarms/