Les activités de la filière du raisin de table à Ica, au Pérou, ont repris après 12 jours de blocages et d'intrusions violentes dans les exploitations. Selon Alejandro Cabrera, de l'Association des producteurs de raisin de table du Pérou (Provid), les forces de l'ordre et les citoyens ont pu négocier pacifiquement l'ouverture d'autoroutes cruciales.
« Nous apprécions l'engagement ferme des citoyens et félicitons les actes exemplaires et pacifiques des forces de l'ordre dans la libération des autoroutes de la région d'Ica, réalisée lundi dernier. Après plus de 12 jours d'arrêts qui ont entravé le développement quotidien des activités du secteur agro-exportateur, nos associés peuvent reprendre leurs opérations de récolte et de conditionnement dans les différentes fermes et usines de conditionnement de la région d'Ica », déclare M. Cabrera.
Les deux dernières semaines ont été difficiles pour la région d'Ica, principale région de production de raisin de table du Pérou. « Plus de six entreprises de production de raisin de table ont été touchées par des actes de vandalisme et des criminels qui ont brûlé la façade des fermes et les cabines de surveillance, cherchant à ce que les travailleurs du secteur rejoignent leurs manifestations et leurs grèves, les menaçant même pour qu'ils ne continuent pas à travailler. En général, il y a plusieurs entreprises qui ont paralysé leurs opérations en raison de ce contexte défavorable la semaine dernière. Certaines ont même arrêté depuis le jeudi 19, jour du début de ces actes de violence. D'autres ont arrêté depuis le lundi 23 et la grande majorité a arrêté son travail depuis le mardi 24 janvier. »
« En prenant comme référence la dernière campagne (2021-2022), la région d'Ica a exporté en moyenne au cours du mois de janvier pour une valeur d'environ 12 millions de dollars de raisin de table par jour et une moyenne de 4 200 tonnes par jour. En outre, elle emploie quotidiennement plus de 70 000 personnes entre les travaux des champs lors de la récolte et ceux des usines pour le traitement et la transformation. Les personnes qui vivent au jour le jour n'ont pas pu générer de revenus à cause de ces actes de vandalisme à l'intérieur du pays. Pour chaque entreprise qui s'arrête, entre 2 000 et 4 000 emplois formels peuvent être perdus, générés par les exportations de produits agricoles », a déclaré Cabrera.
Selon lui, Provid et l'ensemble du secteur sont soulagés de pouvoir poursuivre la récolte, le conditionnement et les exportations. « En outre, ils permettent de réactiver l'économie dans son ensemble de la région d'Ica, en permettant aux centaines de milliers de citoyens impliqués indirectement avec le secteur de participer à la chaîne de valeur, comme c'est le cas des hôtels, des entrepôts, des restaurants, des centres commerciaux, des transporteurs et des différents fournisseurs et prestataires de services directs de l'agriculture dans la région d'Ica. Nous appelons à la réflexion, pour le bien du pays, ce qui nous permet de continuer à construire ensemble le Pérou auquel nous aspirons tous et que nous voulons. En permanence, et avec l'AGAP, nous avons lancé plus d'un appel aux autorités du pays pour qu'elles agissent en la matière, et pour préserver l'état de droit dans notre pays, la liberté de travail et la liberté de transit. Le Pérou veut la paix et nous avons besoin de cette paix pour pouvoir dialoguer et construire ensemble le futur que nous voulons tous pour notre pays », conclut Cabrera.
Pour plus d'informations :
Alejandro Cabrera
PROVID
contacto@provid.org.pe
www.provid.org.pe