Les légumes continuent de manquer dans les rayons des supermarchés européens en raison du froid qui sévit en Espagne, ainsi qu'en Italie, mais la situation pourrait commencer à se normaliser à partir de la fin de la semaine prochaine. Le brocoli et les légumes à feuilles ont vu leur production baisser davantage.
« La disponibilité du brocoli et de la laitue iceberg est d'environ 30 % de sa disponibilité habituelle à cette époque de l'année, tandis qu'il y a à peine 10 % d'approvisionnement en épinards », explique Jesús Pérez, directeur commercial de l'entreprise murcienne Verdimed. « Bien que leurs récoltes soient beaucoup moins importantes en volume que celles de l'Espagne, le froid a également réduit la production en Italie et, en France, les quantités de brocoli et de chou-fleur sont limitées, de sorte qu'il existe un important déficit d'approvisionnement dans toute l'Europe. »
Cette situation coïncide avec l'une des périodes de consommation maximale pour ce type de produits. « C'est l'une des meilleures périodes de vente pour nous, mais ces deux dernières semaines, nous avons eu des problèmes, comme le reste du secteur, pour pouvoir répondre à toute la demande, ce qui a entraîné une forte pression. Bien que nous planifions la quasi-totalité de notre récolte avec nos clients avant de planter, des situations comme celle-ci ne peuvent pas être totalement prévues, malgré le fait que nous cultivons toujours un pourcentage supplémentaire en cas de revers dus aux intempéries », souligne Jesús Pérez.
« Lors de la récente foire Fruit Logistica de Berlin, c'était le thème principal de tous les stands du secteur, mais il convient de souligner la compréhension dont a fait preuve la majorité des clients qui nous ont remerciés pour les kilos que nous avons pu leur servir. De plus, les supermarchés ont dû modifier les spécifications de poids. Si normalement une pièce de laitue iceberg pèse 500 g, ils ont accepté des pièces de 300 g afin de pouvoir compter sur le produit », ajoute-t-il.
Les prix de toutes les références ont grimpé en flèche face à une production aussi limitée. Selon le directeur commercial de Verdimed, « certains produits ont vu leur demande diminuer avec une telle hausse des prix, comme c'est le cas du chou-fleur, tandis que dans le cas de la laitue iceberg, les supermarchés, en général, ont cherché à s'approvisionner quel que soit le prix, car c'est un produit de base. De manière générale, la situation de l'inflation fait que les consommateurs européens deviennent sensibles aux prix des produits de leur panier, ce qui se reflète dans leur comportement d'achat. »
« En ce moment, la laitue iceberg d'Égypte commence à apparaître sur le marché néerlandais, même s'il a fallu un certain temps pour que les acheteurs puissent trouver cette alternative. Dans les prochains jours, les températures vont commencer à augmenter, de sorte que la situation pourrait commencer à se normaliser à la fin de la semaine prochaine, mais nous ne savons pas quand nous pourrons compter sur les quantités habituelles. »
L'entreprise cultive et vend environ 15 000 tonnes de légumes chaque saison, principalement sur les marchés européens, bien qu'elle expédie également vers des pays plus éloignés comme le Canada et le Moyen-Orient. Elle mène actuellement de nouvelles négociations pour accroître sa présence au Moyen-Orient.
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Jesús Pérez
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