Comme le Gouvernement Régional Andalou l'avait déjà prévu dans son analyse des prix et des marchés la semaine 12, l'augmentation de l'offre horticole en Europe centrale a entraîné une baisse des prix des légumes d'Almería, bien qu'à la fin de la semaine 14, il y ait de grandes différences dans l'évolution des prix.
« Hier, le poivron jaune California était en moyenne à 2,84 €/kg »
« En ce qui concerne les poivrons, le temps inhabituel que nous avons eu cette année a fait que les plantes ont été épuisées plus tôt et, lorsque nous atteindrons le 15 avril, il en restera très peu », explique José Miguel López d'Hortamar, confirmant que la saison se terminera tôt cette année. « Dans le cas du poivron, en Europe centrale, la culture commence plus tard. Almería est normalement suivie par Murcia, bien que d'après ce que nous entendons, elle ne démarre pas et il semble que cette année il y ait moins de poivrons semés après avoir eu des difficultés l'année dernière. De plus, ils ont également des problèmes d'eau en raison des coupures dans le transfert d'eau Tajo-Segura. »
Par conséquent, les prix des poivrons se situent actuellement à des niveaux relativement élevés. « Hier, le poivron jaune California était en moyenne à 2,84 €/kg, un prix très élevé pour cette période de l'année. En effet, il y a des problèmes pour fabriquer les paquets tricolores demandés par la grande distribution européenne », souligne José Miguel. « À cette époque de l'année, les poivrons California qui restent à la fin des plantations sont de grande taille et il est plus difficile de trouver les formats nécessaires pour fabriquer les paquets de poivrons de 500 grammes. C'est pourquoi, lorsqu'il y a des lots adéquats, ces prix peuvent être payés. »
Les prix des poivrons verts California, bien qu'élevés, ont été plus modérés, se situant autour de 1,70 €/kg, et les poivrons rouges, ainsi que les poivrons verts italiens, ont dépassé les 2 €/kg. « Pour les poivrons italiens, ces prix élevés sont plus compréhensibles. Si l'on regarde l'histoire, à cette époque de l'année à Almería, en général, il en reste très peu et ils sont toujours à ces niveaux ».
« Les tomates qui doivent être récoltées maintenant sont celles qui ont pris pendant la période froide »
Le prix des tomates a également augmenté au cours de la semaine dernière, atteignant jusqu'à 1,80 €/kg aux enchères pour les tomates rondes ou les tomates poires, ce qui suggère que l'offre est sous pression en ce moment, comme l'explique José Miguel López. « Tout comme les plantations de poivrons, les plantations de tomates ont subi l'impact du mauvais temps. Les tomates à récolter actuellement sont celles qui ont été plantées en novembre et décembre et qui ont germé pendant la dernière période de froid, de sorte qu'en ce moment, elles sont peu nombreuses et de moins bonne qualité. »
Comme le souligne le responsable d'Hortamar, les effets des épisodes de froid et de chaleur extrêmes sur les plants de tomates et de poivrons se font sentir entre deux et trois mois après leur survenue, contrairement aux cucurbitacées, qui sont plus réactives à la température. « Quand il fait froid, la production ralentit immédiatement, mais quand il fait chaud, elle augmente et les prix s'effondrent, comme aujourd'hui. »
Des prix bas pour les concombres, les courgettes et les aubergines
« En ce moment, le temps est très bon, les concombres proviennent des anciennes plantations d'hiver et des nouvelles cultures. Hier matin, les concombres d'Almería de bonne qualité provenant des nouvelles plantations atteignaient 70 centimes à la vente aux enchères, tandis que les concombres provenant des anciennes plantations atteignaient 25 centimes. »
« Les courgettes se vendent également à des valeurs maximales de 32 centimes le kilo. La production plus élevée est remarquée en raison du beau temps, mais il doit certainement y avoir déjà des produits de France et des Pays-Bas sur le marché. »
Enfin, dans le cas de l'aubergine, on constate à nouveau une baisse des prix après que la prolongation exceptionnelle de la norme a été désactivée le week-end dernier et qu'hier, les prix s'inscrivaient en dessous de 40 centimes par kilo. « Les entreprises ont généralement bien accueilli la mesure Hortyfruta, que nous avons déjà appliquée à deux reprises pour les aubergines. Les producteurs sont de plus en plus professionnels et comprennent que l'extension de la norme et l'interdiction de commercialiser des deuxièmes catégories est une mesure légale qui les aide à sortir des périodes de saturation du marché. »
« Cette semaine, les premières pastèques d'Almérie ont dû être coupées »
La saison des pastèques approche lentement et « cette semaine, les premiers fruits ont dû être coupés », affirme José Miguel. « À Hortamar, nous commencerons la semaine prochaine, mais nous sommes très enthousiastes à l'idée de commencer la saison. Cette année, le temps est un peu plus favorable au début et, bien que la superficie consacrée au melon et à la pastèque soit moins importante, nous espérons que le volume sera très similaire à celui de l'année dernière, car nous n'avons pas eu de problèmes de nouaison jusqu'à présent. »
« Dans les supermarchés de la région, nous voyons déjà des pastèques du Maroc et du Sénégal, mais nous savons que les importateurs attendent que nous commencions parce qu'ils disent que les pastèques d'Almérie sont généralement de meilleure qualité. La qualité est la clé du succès d'Almérie et nous montrons clairement que nous nous améliorons de plus en plus. »
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