L'offre de pastèques à Almería continue d'augmenter au fil des jours, mais le mauvais temps qui sévit en Europe centrale et septentrionale a ralenti la demande et fait chuter les prix.
« Cela fait trois semaines que nous avons commencé à récolter les premières pastèques sans pépins, mais c'est vraiment cette semaine que nous avons démarré en force, avec plus de 2 millions de kilos vendus. Désormais, nous avons déjà des volumes réguliers », explique José Antonio Baños, président de la coopérative Ejidomar.
L'organisation basée à El Ejido a réservé à la pastèque la même superficie que l'année dernière, bien que cette saison démarre avec une production double au cours des premières semaines par rapport à l'année dernière, où la sécheresse et les pluies abondantes de mars et d'une partie du mois d'avril avaient entraîné une mauvaise nouaison et une baisse significative de la récolte.
Bien que la pastèque espagnole n'ait pas été confrontée à d'importants volumes d'importation, la demande d'exportation a stagné en raison du mauvais temps en Europe centrale et septentrionale, selon José Antonio Baños :
« La production sénégalaise est en baisse depuis quelques années et, à cette époque de l'année, elle n'est pratiquement plus disponible sur le marché. Aujourd'hui, nous avons tendance à concurrencer la pastèque marocaine sur les marchés de gros nationaux, grâce à son bon calibre, bien que cette année, les volumes ne semblent pas importants, car la zone de culture a été réduite en raison des problèmes de sécheresse auxquels le pays est confronté », souligne-t-il.
« En ce qui concerne les ventes, nous avons rencontré une demande stagnante pour les petits calibres en raison de l'influence des basses températures et de la pluie sur la consommation en Europe du Nord. En revanche, nous avons bénéficié d'une très bonne demande sur le marché national, qui a tendance à demander des formats plus grands, en raison du climat estival de ces dernières semaines », souligne le président d'Ejidomar.
« Ainsi, la faiblesse des opérations d'exportation, conjuguée à l'augmentation de l'offre, a fait chuter les prix de manière significative par rapport à la semaine dernière, où ils étaient élevés. S'ils ne baissent pas davantage par rapport aux niveaux actuels, nous parlerons de prix encore acceptables », ajoute-t-il.
Le manque de précipitations devient un problème de plus en plus préoccupant pour les agriculteurs d'Almería. « Pour l'instant, nous avons assez d'eau pour continuer à cultiver, mais nous constatons que de nombreux puits deviennent plus salins que d'habitude, ce qui pourrait être préjudiciable à des cultures comme le poivron », prévient José Antonio Baños.
Ejidomar reliera la saison de la pastèque d'Almería à celles de Séville, de Murcia et de Castille-La Manche.
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José Antonio Baños
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