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Raphaël Martinez, AOP Pêche et Abricots de France :

« Nous abordons cette saison d’abricots avec optimisme »

A l’aube de cette campagne 2023 d’abricots, Raphaël Martinez, directeur de l’AOP Pêches et Abricots de France, met en lumière les tendances qui se dessinent pour cette saison.

L’impact de la sécheresse sur la production européenne
Si la sécheresse engendrée par le changement climatique n’est plus à prouver depuis quelques années déjà, ses effets restent encore mal maitrisés : « Si la pluie continue de manquer comme c’est le cas actuellement en Europe, il y aura des conséquences au Maghreb, en Espagne, au Portugal, en Grèce, en Italie et en France, avec un degré moindre pour les zones les plus au Nord. En France, il a plu dans toutes les régions françaises à plus ou moins grande échelle, mais le Sud-Est a malheureusement été mal arrosé, et les inquiétudes sont fortes quant à l’impact de cette sécheresse sur le niveau de récolte de fruits d’été cette année ».

L’Espagne a quant à elle a déjà annoncé une baisse de récolte d’abricots due à la sécheresse dans la région de Murcie. « Nous savons que les premiers abricots espagnols commercialisés sont impactés au niveau du calibre. Mais nous ne savons pas combien de temps cela va-t-il durer ».

Un niveau de récolte proche du potentiel, montrant le recul des surfaces de production
Il est annoncé pour cette saison 2023 d’abricots française un potentiel de récolte d’environ 125 000 tonnes. Un potentiel de production inférieur à ce qu’il fut dans les années 2010-2015. Une baisse due aux arrachages consécutifs aux années difficiles ; la production française d’abricots correspond désormais au besoin du marché national, débouché largement majoritaire de nos fruits depuis quelques années. « Ce tonnage est tout de même à relativiser, car il y a toujours un delta entre le potentiel et ce qui aura finalement été cueilli, et nous ne connaissons pas l’impact éventuel de la sécheresse ».

Une saison 2023 qui s’annonce tardive
Les premiers abricots français devraient arriver sur le marché aux alentours du 20 mai, avec une dizaine de jours de retard par rapport aux années les plus récentes : « Nous revenons finalement à une certaine « normalité » en termes de début de saison. Le calendrier s’annonce comme tel : un démarrage semaine 21, une montée en puissance semaine 22, des volumes significatifs semaine 23 et 24 à la mi-juin et le pic de production entre la fin juin et le début juillet (semaines 26, 27, et 28) ». Une configuration qui permettra sans douté d’éviter un pic de production à la fin juin: « Il n’a jamais été bon d’avoir le plus gros potentiel de production sur une fin de mois, ce qui est encore plus valable dans le contexte inflationniste que nous connaissons. A cela s’ajoute le fait que la dernière semaine de juin précède le début des vacances estivales et l’envie d’économiser avant de partir. On enregistre généralement une baisse d’activité significative sur cette dernière semaine de juin avec un risque de crise si le pic de production arrive cette semaine-là ».

Une demande de la grande distribution très orientée sur l’entrée de gamme
Mais face aux inquiétudes, Pêches et Abricots de France garde l’espoir d’une campagne réussie grâce à des relations de confiance bâties depuis des années avec les acteurs de la grande distribution : « Nous avons déjà des partenariats engagés avec un grand nombre d’enseignes. Il y a pour cette saison une demande des GMS très orientée sur l’entrée de gamme. Mais à l’occasion des « 15 ans de l’AOP », nous avons exprimé notre volonté que le producteur ne perde pas d’argent sur cette entrée de gamme. La majorité des distributeurs étaient présents pour l’occasion, et nous pensons avoir été entendus. Nous avons la chance d’avoir un bon relationnel avec les enseignes et la majorité des opérateurs de la filière se connaissent. Ces relations sont fondamentales lorsque l’on veut aller éviter de perdre une partie de la valeur de nos produits. La présence de 150 personnes pour la célébration de l’anniversaire de l’AOP est le résultat d’une quinzaine d’années de travail basés sur ces relations de confiance ».

Une filière adaptée aux besoins de son marché
Raphaël Martinez aborde donc cette saison 2023 avec sérénité : « Si nous avons une bonne météo, la saison se déroulera probablement bien. Nous le saurons à la mi-juillet. Nous avons la chance d’avoir désormais un équilibre entre les volumes à l’offre et la demande. Nous ne vendons plus que 10-15 % de notre production à l’export, lorsque plus de 30 % de nos volumes étaient destinés au commence international. Avec l’arrachage de vergers notamment, notre filière a su adapter sa production aux besoins du marché national ». 

Pour plus d’informations :
Raphaël Martinez
AOP Pêches et Abricots de France 
Tél. +33 (0)6 09 98 38 09
direction@aop-pechesabricots-france.com