Abonnez-vous à notre lettre d'information quotidienne pour vous tenir informé(e) des dernières actualités!

S'abonner Je me suis déjà inscrit(e)

Comme nous donnons la possibilité de consulter nos articles gratuitement, nous comptons sur les revenus de nos bannières publicitaires. Merci donc de désactiver votre bloqueur de publicités et de réactualiser la page pour pouvoir poursuivre votre visite sur ce site.

Cliquez ici pour savoir comment désactiver votre bloqueur de publicité.

Sign up for our daily Newsletter and stay up to date with all the latest news!

S'abonner I am already a subscriber

Au Sénégal, une nouvelle taxe pour lutter contre les mouches des fruits suscite le mécontentement

La mouche des fruits a été l'une des principales causes des mauvaises performances de la filière mangue sénégalaise la saison dernière. Le gouvernement a donc décidé de prendre des mesures pour la combattre. Lors du lancement de la campagne d'exportation de mangues 2023, le ministère sénégalais de l'Agriculture a instauré une retenue de 15 FCFA/kg de mangue exportée, à verser sur le compte du Comité national de lutte contre les mouches des fruits. Aminata Dominique Diouf, productrice/exportatrice de mangues sénégalaises, commente cette décision.

Aminata déclare : « La campagne d'exportation se déroule bien jusqu'à présent, mis à part la décision d'imposer cette retenue. Cette décision a secoué le secteur et provoqué le mécontentement des producteurs et des exportateurs. Il s'agit surtout d'une décision hâtive, prise sans consultation de tous les acteurs du secteur. Et nous en subissons aujourd'hui les conséquences ».

La première conséquence, selon Aminata, est que la taxe réduit les marges des exportateurs : « Les exportateurs doivent maintenant renégocier les contrats avec leurs clients, ce qui n'est pas facile car ils refusent souvent les augmentations de prix, et les exportateurs n'ont pas d'autre choix que d'assumer la perte ».

La deuxième conséquence, selon Aminata, est une baisse des volumes d'exportation. « La taxe est également imposée aux producteurs, à hauteur de 5 FCFA par kg de mangue exportée. Beaucoup de producteurs refusent de vendre leur récolte aux exportateurs, préférant se tourner vers le marché local pour éviter de payer la taxe ».

Cette décision intervient à un moment où la mangue sénégalaise n'est déjà pas compétitive sur le marché mondial, selon Aminata, « Nos mangues sont déjà chères par rapport à la concurrence, et avec cette nouvelle décision, le bateau de mangue sénégalais est désormais le plus cher juste après celui du Japon ».

« Nous sommes confrontés à une forte concurrence, notamment du Brésil et du Pérou, qui ont des rendements élevés et fournissent des volumes importants. Notre gouvernement doit renforcer la position de la mangue sénégalaise sur le marché, en incluant tous les acteurs de la filière - producteurs, exportateurs, intermédiaires, logisticiens et transformateurs de mangues - dans le dialogue avant de prendre des décisions importantes ».

Aminata, qui exporte vers les Pays-Bas et la France, s'attend à ce que les volumes d'exportation diminuent cette saison, et réitère : « L'industrie de la mangue vient à peine de se remettre cette année d'une saison catastrophique en termes de volumes. Si la taxe n'est pas levée, les producteurs préféreront vendre sur le marché local plutôt que d'exporter. »

Pour plus d'informations : 
Aminata Dominique Diouf
Domaine Agricole du Nema
Tél. : +221 77 480 42 32
aminatadominique@hotmail.com 

Date de publication: