Les conditions météorologiques ont apporté quelques difficultés à la campagne de melons et de pastèques, en favorisant l'apparition de plusieurs maladies dans les champs et en réduisant au minimum la nouaison des plants les plus précoces.
« Il a plu pendant deux semaines consécutives et les melons de plein champ étaient en pleine floraison ou en cours de nouaison. Il y a eu un manque d'insectes pollinisateurs et un manque de lumière, de manière continue, ce qui a entraîné un déphasage dans les phases phénologiques des plantes. Même celles qui se trouvaient dans la serre ont végété plus que la norme pour la période, ce qui a retardé la maturation. Nous avions déjà enregistré un mois de mai pluvieux en 2019, mais les précipitations avaient alterné avec l'ensoleillement. Cela n'a pas été le cas cette année. »
C'est ce qu'explique Tommaso Concari, responsable technique du contrôle de la production sur le terrain et de la gestion des systèmes de qualité de l'Organisation des producteurs de Bristol, spécialisée dans le melon et la pastèque. L'OP compte des exploitations membres réparties dans 5 régions : Toscane, Émilie-Romagne, Vénétie, Lombardie et Abruzzes.
Le melon lisse de la marque Bristol
« Le mauvais temps a certainement créé plus de problèmes en plein champ que dans les serres et a moins affecté les pastèques que les melons. En fait, les plants de pastèque ont mieux réagi, car ils étaient déjà plus vigoureux, et les fruits ont mûri plus tard que ceux du melon », souligne Concari, « les transplantations de melon les plus précoces, c'est-à-dire celles effectuées entre la fin mars et la fin avril, ont été les plus touchées : on a constaté une faiblesse des plants, avec quelques épisodes d'asphyxie et une nouaison plus faible". La Toscane a également connu des orages de grêle. L'aspect positif est que, pendant les intempéries, les plantes n'étaient pas encore trop développées et qu'elles sont en train de se rétablir. »
Le responsable technique souligne que cette année « nous devons être très attentifs à gérer au mieux la stratégie de protection des plantes, car l'apparition du mildiou et de la bactériose, tant sur les melons que sur les pastèques, est très dangereuse. Au cours des cinq dernières années, nous avions pratiquement oublié le mildiou. Cette année, cependant, nous l'avons déjà trouvé dans certaines parcelles. Dans les autres, nous essayons de le maîtriser. »
« Melone retato » de la marque Bristol
En termes de surface cultivée, l'OP se situe aux alentours de celle de l'année dernière pour la production sous serre. Une baisse de 5 à 10 % a toutefois été enregistrée pour le plein champ. « Cependant, chaque année, il y a toujours une variation physiologique de 5 % due à la rotation des champs. Cette année toutefois, elle sera compensée par l'introduction de trois nouveaux membres. Deux autres entreprises du nord de l'Italie sont également en cours d'évaluation. »
L'OP Bristol recherche également des petites et moyennes entreprises en Toscane, travaillant sur 2 à 3 hectares au maximum. « Nous voulons conserver notre approche artisanale de la culture de nos melons », précise Concari.
Pastèque de la marque Lola
« Malgré la situation commerciale négative de la mi-mai, due au mauvais temps depuis les 24-25 mai, la production est en ligne avec les ventes. Le marché est bon, la consommation repart à la hausse et les cotations suivent la même tendance que fin mai-début juin de l'année dernière. Selon le calibre, nous dépassons les 2,50 euros/kg pour le cheval de bataille de l'OP qui est le melon lisse. Avant la vague de mauvais temps, les prix avaient même atteint des niveaux de 4-4,50 €/kg. L'assortiment comprend également le retato, avec ou sans tranche, introduit il y a quelques années, et la pastèque de la marque Lola, d'un calibre moyen de 20-25 kg. »
Photos fournies par Tommaso Concari
Pour plus d'informations :
bristolgroup.it
www.instagram.com/op_bristol
