Alors que les deux années précédentes avaient été particulièrement difficiles pour la prune qui avait subi de plein fouet les conséquences du gel, il semblerait à l’aube de cette saison 2023, que la campagne retrouve des niveaux de récoltes habituels : « En 2021 et 2022, non seulement la moitié de la production avait gelé, mais la récolte avait aussi commencé une quinzaine de jours en avance », rappelle Joël Boyer de l’entreprise du même nom. « Cette année, nous sommes passé au travers et il semblerait que l’on se dirige vers une récolte un peu plus normale. Nous attendons en ce qui nous concerne, des volumes avoisinant les 55 000 tonnes, toutes variétés de prunes confondues et nous dirigeons donc vers un démarrage de campagne traditionnel, où les toutes premières variétés commenceront à être récoltées vers fin juin/début juillet ».
En effet, les températures du mois de mai ont été bien plus clémentes et représentatives des normales de saisons que mai 2022, qui avait été caniculaire. « Depuis une quinzaine de jours, nous avons des orages dans le Sud de la France qui ont amené de l’eau. Ces pluies ont d’autre part permis de remplir les derniers lacs avant d’attaquer la saison estivale. Malheureusement, les orages ont également apporté dans certaines zones de la grêle. Des producteurs ont été touchés, notamment ceux qui n’avaient pas eu le temps de couvrir leurs vergers qui entraient tout juste en production ou ceux qui possèdent encore de vieux vergers conduits en taille traditionnelle en gobelet et difficiles à protéger. Il s’avère de plus en plus évident que la protection des vergers contre la grêle fait partie des évolutions du futur pour la production de fruits à noyau ».
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Joël Boyer
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