Après une longue attente, la saison des cerises a enfin commencé chez BelOrta. « Ça démarre bien, mais les volumes sont encore relativement limités, et combiné à l'engouement des consommateurs pour les cerises savoureuses, ça entraîne actuellement des prix que j'ai rarement vus », déclare Miguel Demaeght de BelOrta, qui exploite 224 hectares de cerises.
« Le marché attend les cerises belges depuis un certain temps, mais le temps froid du printemps nous a retardé de deux semaines supplémentaires par rapport à l'année dernière », poursuit Demaeght. « Cela n'a pas nécessairement été préjudiciable, car les cerises belges arrivent aujourd'hui sur un marché vide. Nous sommes traditionnellement un peu plus précoces que les cerises néerlandaises et, contrairement à d'autres années, il n'y a pas de chevauchement avec les cerises françaises ou espagnoles. Cela s'explique principalement par le fait que nous sommes un peu plus tardifs et que la production a été un peu décevante dans ces pays. »
La cerise belge a donc toute sa place. « Nous pensons également que les consommateurs finaux sont avides de cerises foncées et croquantes. La semaine dernière, nous en étions encore aux variétés précoces, mais à partir de cette semaine, nous avons commencé à cueillir Kordia à plein régime. Mais même les variétés précoces se vendent très bien. Notamment chez nos voisins, car aux Pays-Bas, les cerises ne sont pas encore très disponibles. Mais ça ne va plus tarder ! La preuve donc, qu'outre la bière et le chocolat, ils nous sollicitent pour d'autres produits. »
Volumes limités et prix élevés
Toutefois, même chez BelOrta, les volumes seront légèrement inférieurs à ceux des autres années. « C'est toujours difficile de faire des estimations en cerises. Le rendement de Kordia, par exemple, sera un peu plus faible, mais Regina semble bien se porter. Dans l'ensemble, en partie à cause du gel de printemps, nous nous attendons à ce que les volumes soient inférieurs d'un tiers à ceux des autres années. La qualité, en revanche, est fantastique. Nous avons eu un temps idéal en avril et en mai, ce qui a été très favorable aux vergers. Heureusement, les dernières semaines chaudes n'ont pas eu d'impact supplémentaire. À partir de la semaine prochaine, nous commencerons la vendre au détail en Belgique. »
Les volumes limités et la forte demande se traduisent par des prix élevés pour le moment. « Les prix actuels, c'est du jamais vu ! C'est une bonne chose pour les producteurs, bien sûr, mais en fin de compte, il faut aussi que les prix restent abordables pour les consommateurs. Les prix baisseront donc encore un peu au cours de la période à venir, mais espérons qu'ils resteront à un niveau correct. Dans l'ensemble, je m'attends à une bonne saison. Il ne faut toutefois pas trop attendre, car la saison des cerises belges est l'une des plus courtes parmi les fruits. Elle se poursuivra jusqu'à la mi-août environ. »
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Miguel Demaeght
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