« Il y a un manque de myrtilles sur le marché. On dit qu'au Pérou, les exportations ont chuté de près de 40 % depuis le début de la saison parce que les températures ont été supérieures à la normale dans certaines régions du pays, et il ne faut pas oublier que ce sont les myrtilles péruviennes qui alimentent les principaux marchés du monde. Nous parlons de milliers de tonnes de fruits et cela se remarque. En fait, le marché devrait être inondé de fruits en ce moment et, au lieu de cela, il y a une pénurie importante », déclare Eduardo López, de Campoberry.
« À Campoberry, nous remarquons cette demande accrue sur le marché et nous recevons de nombreux appels de clients intéressés par l'achat de nos produits, mais nos clients habituels sont les premiers que nous allons approvisionner, avant les nouveaux acheteurs. De plus, nous avons actuellement moins de fruits que les autres saisons, car la saison des myrtilles sur la côte cantabrique a commencé environ 15 jours plus tôt que l'année dernière. »
« Nous avons commencé les 26 et 27 mai et, à la fin du mois d'août, nous avions déjà dépassé de plus de 40 tonnes les volumes récoltés l'année précédente à la même époque. C'est pourquoi nous prévoyons que nous n'atteindrons pas le mois de novembre comme les autres années, mais que nous terminerons beaucoup plus tôt, vers le 10 octobre. »
« En ce qui concerne la production en Europe, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Italie et même la Pologne connaissent un pic d'environ 3 ou 4 semaines, entre le 25 juillet et le 15 août, mais avant et après cette période, l'offre européenne sur le marché est presque négligeable. Cette année en particulier, nous n'avons même pas remarqué l'arrêt de nos ventes pendant ces semaines de production européenne locale, mais les clients ont également continué à travailler avec nous. »
Avec le recul, Eduardo raconte que l'intérêt pour les myrtilles de Campoberry, cultivées par des producteurs de Cantabrie, d'Asturies et de Galice, a commencé au printemps. « En avril, certains clients nous appelaient déjà pour nous demander quand nous allions commencer, parce qu'avec la chaleur de l'époque et les restrictions d'irrigation à Huelva, certains producteurs ne récoltaient pas à 100 %. On peut dire que la pénurie dure depuis lors. »
Dans une réponse immédiate entre l'offre et la demande, tout indique que si la situation continue ainsi, il pourrait y avoir une augmentation des prix des myrtilles. « Jusqu'à présent, les prix ont été très bons, ils se sont améliorés par rapport à la saison précédente. Néanmoins, la politique de l'entreprise veut que nos clients habituels, qui ne nous poussent pas à baisser les prix lorsqu'il y a beaucoup de fruits, ne les augmentent pas non plus lorsqu'il y en a peu. »
Alors que la fin de la saison de la myrtille espagnole approche dans le nord du pays, les marchés se tournent vers l'évolution de la culture au Pérou, très attentifs à la météo et aux prévisions des différents organismes qui la surveillent, comme le Centre International de Recherche sur le Phénomène El Niño (CIFEN) qui, dans son dernier bulletin du mois d'août, prévoyait que « pendant le reste de l'année, il y a une très forte probabilité (+97 %) de conditions El Niño » et que « ces conditions se maintiendront au moins au premier trimestre 2024. » « Cette année, nous aurons faim de myrtilles », souligne Eduardo.
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Campoberry 
El Charcón 837
39.191 Güemes, Cantabrie (Espagne)
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