Les dernières semaines ont été très difficiles pour les fournisseurs, les négociants et les emballeurs de myrtilles, car le volume en provenance du Pérou et de l'Afrique du Sud n'était tout simplement pas au rendez-vous. « Le marché est resté très demandeur, ce qui a entraîné une situation de prix bizarre pendant une très longue période », observe Robbert Leisink de Fruitful-Berries à Venlo.
« Alors que ces dernières années, le produit d'Afrique du Sud était qualitativement inférieur à celui d'Amérique du Sud, nous constatons que la situation s'est inversée. Le Pérou en bave avec des fruits très mous, tandis que l'Afrique du Sud peut fournir des 'diamants'. El Niño a eu un impact très important à la fois sur le volume et la qualité, et l'on craint que cela ne se répercute sur les productions péruviennes au cours des deux prochaines saisons. »
« Cette année a été une bonne occasion de se rendre compte, principalement pour les détaillants, que le produit ne sort pas d'une imprimante automatiquement après la commande. C'est la nature qui détermine à la fois le prix et le volume. Tout cela n'est pas aussi facile qu'on le pensait ces dernières années et cela remet tout le monde à sa place. Ça permet également d'apprécier le travail des producteurs et des fournisseurs, et la façon dont ils gèrent chaque situation », déclare Leisink. « Un producteur obtient aujourd'hui un prix élevé pour ses fruits, et on oublie rapidement qu'il ne peut livrer que jusqu'à 50 % de volume en moins que les années précédentes. Le prix élevé compense à peine le coût de la perte de kilos. »
« Dans les semaines à venir, nous verrons de belles arrivées de myrtilles jusqu'à la semaine 48/49, mais toujours pas assez pour alimenter l'ensemble du marché comme nous en avons l'habitude depuis quelques années. Les prix resteront élevés car on s'attend à nouveau à d'importantes pénuries en décembre », a déclaré l'importateur néerlandais. « En résumé, une situation de marché difficile qui maintient tout le monde sur ses gardes pour obtenir le meilleur pour le client et le producteur. Ensemble, nous devrons surmonter cette période et cela ne peut se faire que par une bonne communication et une fixation des prix très équitable pour les producteurs. »
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Robbert Leisink
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