La saison des myrtilles marocaines semble sortir indemne malgré un certain nombre de facteurs défavorables, selon Mehdi Benchekroun, exportateur marocain de produits frais.
« Les premières récoltes ont eu lieu fin décembre dans l'axe Loukkos/Gharb (nord-ouest), qui est la principale zone de production au Maroc, et plus tôt dans la région de Souss Massa. La saison démarre lentement mais sûrement, les volumes augmentent et un pic est prévu pour la fin du mois de janvier. Le produit est d'excellente qualité et de taille variée, ce qui promet une bonne campagne. » La superficie consacrée aux fruits rouges au Maroc a augmenté de près de 30 % cette année, comme l'indiquent les experts du secteur. Cette augmentation est due au fait qu'un grand nombre de producteurs ont abandonné les fraises au profit des myrtilles et des mûres.
« Les producteurs de myrtilles ont eu beaucoup de chance compte tenu des difficultés rencontrées dans tout le pays. La canicule du mois d'août et la tempête qui a frappé la côte atlantique en octobre ont causé des pertes importantes pour de nombreuses parcelles de fruits rouges. Heureusement, les myrtilles n'étaient pas encore prêtes à être récoltées. Les températures froides ont provoqué la dessiccation du sol, mais ce problème a finalement été résolu grâce à une irrigation supplémentaire. Ça a demandé beaucoup d'efforts et d'opérations agricoles pour s'adapter au climat imprévisible, mais les rendements n'ont pas été affectés. »
En ce qui concerne les prix, ce n'est pas encore clair, dit Benchekroun : « Il y a encore beaucoup d'incertitudes et il est encore trop tôt pour établir un prix moyen. Néanmoins, les prix à la production n'ont jamais été inférieurs à ceux de la campagne précédente, malgré les fluctuations journalières. »
Le Maroc bénéficie actuellement d'une période de faible concurrence sur le marché international. Les calendriers péruviens se terminent et l'Espagne n'entrera sur le marché qu'en mars. Cela fait une fenêtre de 1 à 2 mois de concurrence calme et de prix satisfaisants pour les exportateurs marocains. »
En ce qui concerne la demande, il n'y aurait pas de changements majeurs. « L'essentiel des volumes est absorbé par les places de marché internationales aux Pays-Bas, en France et en Espagne, pour être réexporté à travers l'Europe et la Russie. »
Selon l'exportateur, la particularité de cette saison réside dans le fait que les méthodes de paiement sont de plus en plus strictes. Il explique : « Avec l'inflation, tout le monde a besoin de liquidités et les espèces en circulation ne suffisent plus. Tout le monde, des fournisseurs d'intrants agricoles aux cultivateurs et aux exportateurs, exige d'être payé à l'avance. »
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Mehdi Benchekroun
DMB & CO
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