« Au 1er juillet 2024, la production française de melons est estimée à 280 500 tonnes pour
la campagne 2024. Les conditions climatiques du printemps (pluies, faibles températures, ensoleillement déficitaire) ont été défavorables au développement de la culture », indique Agreste dans sa note de conjoncture.
Sur le mois de juin, les prix en 2024 ont été inférieurs de 7 % à ceux de 2023 et supérieurs
de 8 % à ceux de la moyenne 2019-2023.
Production et surface : recul des rendements
« Les surfaces nationales implantées en melon pour la campagne 2024 s'établiraient à 12 518 hectares. Elles diminueraient de 2 % sur un an et seraient inférieures de 3 % à la moyenne 2019-2023. La diminution sur un an serait en grande partie imputable à une baisse de 4 % des surfaces cultivées en plein air dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, celle par rapport à la moyenne quinquennale résulterait essentiellement d'une baisse de 15 % dans le bassin Centre-Ouest, avec un niveau de surfaces plus élevé avant 2022.
La production nationale de melons est estimée à 280 500 tonnes en 2024. Elle serait en baisse de 10 % sur un an, mais légèrement supérieure (+ 1 %) à la moyenne quinquennale. La baisse sur un an, qui concernerait les trois principaux bassins de production, s'expliquerait par une réduction des rendements en raison du contexte météorologique printanier.
En comparaison de la campagne 2023, la production de la campagne 2024 a été fortement déficitaire sur le printemps et jusqu'à mi-juillet. La météo a perturbé la pollinisation, la croissance, la nouaison et accru la pression sanitaire. En conséquence, la campagne 2024 est particulièrement atypique et le pic de production n'intervient qu'après mi-juillet.
Commercialisation : en début de campagne, une demande peu stimulée par les conditions climatiques
Malgré une offre nationale réduite en début de campagne, le marché est peu actif, les consommateurs ayant un attrait limité pour le produit en raison d'une météo pluvieuse. En juin, les prix ont été supérieurs de 7 % à ceux de la campagne précédente, mais supérieurs de 8 % à ceux de la moyenne quinquennale.
Entre janvier et mai 2024, les importations (46 600 tonnes) et les exportations (9 500 tonnes, y compris melons réexportés) de melons sont respectivement en baisse de 1 % et en hausse de 1 % sur un an, par rapport à la même période de la campagne précédente. Au total, le déficit des volumes d'échanges extérieurs diminue de 1 % sur un an ».
Source : Agreste
Photo : Dreamstime