Le volume de poires belges est inférieur à celui des autres années. C'est en tout cas ce que l'on estimait et cela s'avère vrai pour beaucoup, selon Xavier Laduron. C'est également le cas sur son exploitation, mais il considère la saison à venir comme plutôt positive. « Les kilos n'ont pas beaucoup d'importance. En fin de compte, c'est le prix de vente qui compte et cette saison, nous semblons nous diriger vers un prix équitable », explique le fruiticulteur et responsable du secteur fruits de Fairebel, qui défend l'idée que tous les acteurs de la chaîne doivent pouvoir gagner correctement leur vie.
« En plus, mon estimation était erronée », insiste Laduron. « Je m'attendais à 25 à 30 % de poires de plus, mais nous avons terminé la récolte depuis le week-end dernier et les volumes sont encore nettement inférieurs à ceux des autres années. Il semble que ce soit le cas partout en Europe. La récolte est en cours partout et dans beaucoup de pays, il y aura moins de fruits. Mais ce n'est pas forcément négatif. Il y a de la place sur le marché et nous vendons donc également à un bon prix, ce dont nous pouvons être satisfaits. Après tout, nous avons un beau produit, dont le coût est calculé à l'hectare et non au kilo.
« Mais attention à ne pas être trop gourmand », prévient-il. « L'objectif de chacun est de gagner de l'argent chaque année. Il ne faut pas entrer dans un raisonnement où une bonne année compense trois années où l'on ne gagne rien. Dans des années comme celle-ci, il ne s'agit de demander trop. Si la récolte de l'année prochaine est deux fois plus importante, ça ne signifie pas qu'on touchera la moitiè du prix. Nous devrions fixer une ligne directrice pour un prix supérieur au coût par hectare. Si nous restons raisonnables et que nous maintenons les prix de l'année dernière et de cette année, nous espérons que le commerce connaîtra une bonne année et que nous, en tant que producteurs, pourrons gagner notre vie. »
La positivité d'abord
D'un point de vue qualitatif, le producteur est également satisfait. « Je ne pense pas que nous ayons la meilleure année à cet égard, mais ce n'est pas si mal. Avec le gel et la grêle du printemps, nous étions très inquiets pour la qualité, mais ce n'était finalement pas si mal. Les volumes étaient évidemment un peu plus faibles, ce qui leur a permis d'avoir de l'espace sur l'arbre pour bien pousser. Le calibre est là. Il y a aussi quelques poires avec une tache, mais dans l'ensemble, nous ne sommes pas mécontents. Je reste positif, toujours, mais c'est évidemment plus facile quand les prix sont à un bon niveau. Je dois donc dire que cette saison et la précédente, il était beaucoup moins difficile de rester positif », dit-il en riant.
Les pommes ensuite
Le producteur commencera bientôt à récolter ses pommes. « Je crains que nous n'ayons fait la même erreur d'appréciation qu'avec la Conférence. Il est toujours plus difficile de faire des estimations lorsqu'il n'y a pas énormément de fruits dans les arbres, contrairement à une récolte 'normale'. Pourtant, avec toute mon expérience, j'ose dire que nous aurons également beaucoup moins de volumes de pommes, mais il faut encore attendre un peu pour en être sûr. »
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