La récolte ivoirienne de noix de coco bénéficie d'une hausse de la demande, alors que la concurrence asiatique est affectée par la crise en mer Rouge. Mais selon Mariella Tossou, directrice générale de Somat Trading, cela ne se traduit pas nécessairement par de meilleurs prix.
"La campagne de noix de coco en Côte d'Ivoire est continue. Il n'y a pas vraiment de saisonnalité puisque les noix de coco sont cultivées toute l'année. Il n'y a pas de règles spécifiques. L'essentiel est d'avoir des noix de coco de bonne qualité et exportables."
"Par rapport à la saison dernière, la demande a augmenté. Le fait que les problèmes politiques aient entraîné un allongement des délais de transit des pays asiatiques vers l'Europe et le Moyen-Orient a fait que la Côte d'Ivoire a reçu beaucoup de demandes. Cependant, les calibres de noix demandés sont parfois difficiles à satisfaire".
"Les prix évoluent très peu, ce qui limite considérablement la marge de manœuvre des exportateurs en termes d'approvisionnement", précise Mme Tossou. Elle ajoute : "Le prix sur le marché local est variable : "Le prix sur le marché local varie tout au long de l'année, mais cela se répercute assez rarement sur les marchés internationaux. Cela rend la culture peu attractive à certaines périodes de l'année pour les exportateurs, notamment au moment du démarrage de la mangue".
La demande de noix de coco ivoiriennes est très diversifiée cette saison, selon l'exportatrice. Elle explique : "Une grande partie des exportations est destinée aux Pays-Bas. L'Europe est notre plus grand marché, via la France, l'Italie, les Pays-Bas et l'Espagne. Viennent ensuite la Russie et la Turquie, dont la demande s'accroît de saison en saison, ainsi que les pays du Moyen-Orient comme Israël. Enfin, il y a le marché sous-régional avec le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Maroc.
La plus grande difficulté de la saison pour les exportateurs est l'approvisionnement. Il est difficile de contrôler la chaîne d'approvisionnement en noix de coco en raison du déclin progressif de la production et de la fuite des noix vers d'autres pays voisins", explique M. Tossou. Cela oblige les exportateurs à s'approvisionner dans différentes régions et avec difficulté pendant la majeure partie de la saison."
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Mariella Tossou
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