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George Milos, Agricrafters (Roumanie) :

« Nous aspirons à devenir le plus grand producteur de myrtilles premium en Europe »

Traditionnellement, la Roumanie n'est pas réputée pour sa production de myrtilles à grande échelle, mais la donne pourrait changer. De massifs investissements sont en cours dans le pays, et de nouvelles variétés sont introduites, avec des volumes significatifs attendus sur le marché d'ici 2027.

« La plupart des producteurs cultivaient jusqu'ici d'anciennes variétés. Ce n'est qu'à partir de 2021 que des variétés plus performantes, comme Sekoya de Fall Creek, ont été implantées », explique George Milos d'Agricrafters. « Nous avons noué un partenariat avec Agrovision, l'un des distributeurs agréés de la variété Sekoya à l'échelle mondiale. »

Jusqu'à récemment, la culture des myrtilles en Roumanie se faisait principalement en pleine terre, sur des sols naturels. Ce n'est que depuis peu que les producteurs adoptent des techniques sous tunnels ou en pots.

« Nous avions initialement prévu une culture en pleine terre, mais le sol n'avait pas les caractéristiques adéquates. Nous avons donc opté pour une production en pots. Quel intérêt d'investir dans les meilleures variétés si c'est pour les planter dans un sol inadapté ? »

Selon George Milos, Sekoya est « la prochaine grande révolution » dans le monde des myrtilles, une véritable ruée vers l'or. « Il y a quelques années, les détaillants ne connaissaient même pas cette variété. Aujourd'hui, ils en font une priorité. Ils ont observé les excellents résultats obtenus avec des variétés à faible besoin en froid au Pérou et au Maroc. Désormais, les variétés nécessitant un refroidissement plus important prouvent également leur valeur. »

Agricrafters a planté 62 hectares en 2024, auxquels s'ajouteront 94 hectares en 2025. L'objectif est d'atteindre 1 000 hectares d'ici cinq à sept ans, exclusivement avec des variétés premium.

« Nous souhaitons devenir le plus grand producteur de myrtilles premium en Europe. Cela nécessite des investissements considérables. Au départ, le principal défi est le financement, mais dès que la production et les ventes commenceront, la dynamique s'accélérera naturellement. »

La saison roumaine s'étend du 15 juin au 31 août, avec une légère variation selon les conditions climatiques. « Nous espérons garantir un approvisionnement constant tout au long de la saison. Actuellement, nous cultivons des variétés précoces et de mi-saison, mais nous allons bientôt introduire des variétés tardives. Notre production chevauche celle de la Serbie et du Portugal en début de saison et celle des pays d'Europe du Nord en fin de saison. Toutefois, ces derniers doivent encore importer des myrtilles. Nous misons donc sur une qualité irréprochable, avec des fruits de gros calibre et une excellente fermeté, pour nous démarquer. »

Dans un premier temps, ces myrtilles seront commercialisées en Europe, principalement au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Pays-Bas. « Les variétés Sekoya offrent une excellente durée de conservation, ce qui ouvre des perspectives exaltantes pour les marchés du Moyen-Orient et de l'Extrême-Orient. La Roumanie bénéficie d'une logistique favorable grâce à sa position sur la mer Noire. Nous sommes situés à seulement 10-12 jours de l'Arabie Saoudite, 20 jours de Dubaï et environ 30-35 jours de l'Inde et de la Chine. »

Un défi sur la main-d'œuvre
La Roumanie a historiquement bénéficié d'une main-d'œuvre bon marché, mais la situation évolue. « Le coût du travail est inférieur à celui de la plupart des pays d'Europe occidentale. Cependant, avec l'essor des investissements dans de nombreux secteurs du pays, les opportunités d'emploi se diversifient, ce qui réduit la disponibilité de travailleurs pour la cueillette des fruits. Heureusement, notre région compte de nombreuses personnes expérimentées dans les travaux agricoles, ce qui nous permet actuellement de répondre à nos besoins. Toutefois, nous anticipons déjà l'avenir et envisageons la récolte mécanisée. Il est essentiel de choisir des variétés compatibles avec cette technologie, afin de faciliter la transition lorsque les machines atteindront un niveau de performance suffisant pour remplacer la cueillette manuelle. »

La première récolte commerciale est prévue pour 2026, avec un volume estimé entre 450 et 500 tonnes. La production augmentera progressivement, avec un rendement cible de 28 à 30 tonnes par hectare.