C'est un marché de l'oignon plutôt morose que l'Europe connait actuellement. En cause ? Plusieurs facteurs, comme des stocks relativement importants dans plusieurs pays producteurs : « D'un point de vue général, il y a encore beaucoup de stocks en Europe. Des stocks qui présentent une qualité très hétérogène », précise Patrick Flin, dirigeant de la société Paris Ail. « Nous avons encore du produit de mauvaise qualité, conséquence des intempéries que nous avons eues l'été et l'automne derniers et qui ont eu un impact direct sur la conservation du produit. Néanmoins, les oignons stockés qui seront vendus au printemps devraient être de bien meilleure qualité ».
Des stocks importants donc, qui peinent à diminuer face à une consommation en berne : « Les ventes sont très moroses et les prix depuis décembre sont très bas. Malgré un export dynamique sur la fin d'année, les Pays-Bas n'avaient pas augmenté leurs prix. Une décision certainement motivée par le fait que leurs stocks étaient encore très importants. Aujourd'hui, leurs prix diminuent encore. La situation n'est pas non plus au beau fixe en Espagne, les prix sont vraiment peu élevés pour la période actuelle ».
Un marché atone, qui devrait peut-être retrouver des couleurs début mars avec l'arrivée du Ramadan.
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Patrick Flin
Paris Ail
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