« Le secteur colombien de la banane est confronté à des défis constants, mais nous continuons à travailler pour garantir la qualité et la durabilité de notre production. »
Cette organisation, qui regroupe quelque 750 producteurs et couvre environ 15 000 hectares, s'occupe des problématiques relatives à la santé des plantes, la logistique et la compétitivité sur les marchés internationaux.
Zúñiga Cotes précise que « le principal port d'exportation est Santa Marta, d'où partent environ 50 000 conteneurs de bananes par an. Les États-Unis représentent 35 % de nos exportations, suivis du Royaume-Uni et de l'Europe, avec la Belgique, l'Allemagne et les Pays-Bas. » Il souligne également l'importance du commerce équitable, une certification qui profite particulièrement aux petits producteurs, qui peuvent recevoir un dollar supplémentaire par boîte, ce qui porte le prix actuel à 7,50 dollars par boîte de 20 kilos.
Toutefois, des défis logistiques se maintiennent. « L'un de nos principaux problèmes est l'état des routes tertiaires, dont beaucoup ne sont pas asphaltées, ce qui affecte le transit des bananes et leur qualité lorsqu'elles atteignent les ports. » Un autre point critique est la modernisation des canaux d'irrigation. « Actuellement, près de 50 % de l'eau est perdue par infiltration dans le sous-sol. Nous mettons en œuvre des systèmes plus efficaces tels que l'aspersion et l'irrigation au goutte-à-goutte afin d'optimiser l'utilisation des ressources hydriques. »
« Le secteur colombien de la banane est également confronté à des menaces phytosanitaires. Depuis l'arrivée du champignon Fusarium R4T en 2019, l'industrie a renforcé ses protocoles de biosécurité pour contenir sa propagation. Nous travaillons sur une variété de banane tolérante au champignon, ce qui nous permettra de garantir la production à long terme. » Malgré ces efforts, l'exécutif reconnaît que la concurrence avec l'Équateur, le Costa Rica et le Guatemala reste forte, ce qui oblige la Colombie à améliorer continuellement son efficacité et sa durabilité.
Un autre défi latent est la sécurité dans la chaîne logistique. « La contamination des conteneurs par des médicaments est une préoccupation croissante. Nous avons mis en place des systèmes de vidéosurveillance dans les fermes et des scanners dans les ports pour minimiser les risques. »
À plus petite échelle, l'association promeut des projets alternatifs pour utiliser les bananes qui ne sont pas exportées. « Nous développons de la farine de banane avec les déchets de production, ce qui génère des emplois et des opportunités pour les femmes chefs de famille. »
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José Francisco Zúñiga Cotes
Asociación de Bananeros del Magdalena y la Guajira (ASBAMA)
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Santa Marta, Magdalena, Colombia
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