Les cycles de production des légumes de serre ont tendance à se raccourcir et les rendements à diminuer en raison de la réduction toujours plus importante des substances actives pour lutter contre l'avancée et la prolifération des parasites. Les prix élevés des légumes cette saison compensent cette situation.
C'est ce qu'explique Fulgencio Spa, directeur de l'entreprise de culture et de commercialisation du même nom, située à Carchuna, Grenade, qui produit principalement des concombres de type hollandais et des tomates cerises.
« Les deux dernières campagnes de concombre ont été exceptionnelles en termes de prix, car bien qu'il y ait eu des pics de surproduction, les prix ne sont pas retombés aux niveaux d'il y a cinq ans et ils se portent particulièrement bien après la période de Noël. »
Fulgencio Spa et Mª Ángeles Esquines, sur le stand de Fulgencio Spa à l'exposition Fruit Logistica 2025.
« Les bons prix compensent les déséquilibres de la production, avec des baisses de rendement et des écarts de production dus à la tendance au raccourcissement des cycles. Bien que le climat ait sa part d'influence, la cause principale est l'avancée incontrôlable des ravageurs et la prolifération de nouvelles maladies, en raison des restrictions croissantes dans l'utilisation des outils pour les combattre. »
Fulgencio rappelle qu'entre 2006 et 2010, avec l'application de la lutte intégrée, de nombreuses matières actives ont été réduites et que les résidus dans les produits sont donc restés entre 10 et 30 % inférieurs à ce qu'ils étaient avant l'utilisation de la lutte intégrée.
« Cependant, au cours des six dernières années, des substances qui complétaient très bien la lutte intégrée contre les ravageurs ont été interdites, ce qui rend la lutte contre les ravageurs très difficile. Cela a sans aucun doute un impact significatif sur l'augmentation des coûts et la réduction des rendements. »
« Alors que pour les tomates et les concombres, nous pouvions planifier des cycles en hiver pour des saisons d'environ 6 mois, aujourd'hui, après 4 mois, la production commence à diminuer. Je pense qu'il s'agit d'un problème structurel et non pas conjoncturel, et nous allons devoir nous adapter en planifiant désormais des cycles plus courts afin de pouvoir maintenir les volumes et la qualité. »
En ce qui concerne la saison actuelle des tomates cerises et des concombres, Fulgencio rappelle qu'elle se déroule bien. « Les rendements sont en baisse et nous nous attendons à des prix élevés en février et mars. Entre-temps, nous préparons déjà les cultures de printemps. Il sera important que les prix des produits soient maintenus pour que la rentabilité continue. »
« Actuellement, il y a déjà du concombre aux Pays-Bas, mais il faudra attendre au moins jusqu'à la fin du mois de mars pour que les volumes soient significatifs et puissent commencer à se faire sentir sur les marchés. En revanche, pour les tomates cerises, les Néerlandais ont réussi à produire tout au long de l'année et disposent de quelques lignes d'approvisionnement annuelles en Europe. Heureusement, nous pouvons dire que la consommation de tomates cerises continue de croître chaque année, ainsi que sa diversité de formats, de couleurs et de spécialités. »
Pour plus d'informations :
Fulgencio Spa S.L.
Avda. de las Palmeras,9
Carchuna-Motril, Granada, España
Tél. : +34 958623136
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