Ces dernières années, la demande de mandarines sans pépins a considérablement augmenté, en particulier aux États-Unis. « En Uruguay, les producteurs ont mis en œuvre des stratégies visant à améliorer l'efficacité, à normaliser la qualité et à réduire les délais d'exportation, ce qui témoigne d'un changement sur le marché des agrumes. »
Actuellement, l'entreprise exporte environ 10 000 tonnes d'agrumes par an, dont 85 % de mandarines, principalement vers les États-Unis, qui représentent 75 % de ses exportations, suivis par le Brésil et le Canada. « Nos plans d'expansion sont ambitieux : d'ici 2028-2029, nous espérons atteindre un volume de 40 000 tonnes par an. »
« La croissance de l'entreprise repose sur une stratégie de remplacement variétal, qui implique à la fois le renouvellement complet des plantations et la conversion des arbres existants pour raccourcir les délais de production. Nous sommes dans un processus de transformation pour améliorer la qualité et augmenter notre capacité de production dans les années à venir. »
Le directeur commercial de l'entreprise souligne que les mandarines sans pépins ont gagné en importance sur le marché international, ce qui a stimulé la demande de variétés telles que Clementina, Clemenules, Murcott, Tango et Orri. « De plus, les agrumes uruguayens se distinguent par leur couleur et leur saveur. Les États-Unis restent la principale destination, avec la concurrence de l'Afrique du Sud, du Chili et du Pérou. La pression logistique et climatique est plus forte, ce qui pousse à investir dans la technologie, les certifications et la réduction des temps de transit. »
En termes de logistique, l'entreprise est confrontée à des défis tels que les temps de transit maritime élevés. « Actuellement, les expéditions vers les États-Unis prennent entre 28 et 30 jours, ce qui peut affecter la fraîcheur du produit. Nous travaillons avec des exportateurs uruguayens pour réduire les délais de transit à 22-25 jours grâce à des expéditions directes depuis les ports du sud du Brésil. »
L'impact des conditions météorologiques sur la production constitue un autre défi. « L'année dernière, nous avons connu des températures basses qui ont affecté certaines régions. Il faudra quelques années pour que la situation se normalise, mais nous maintenons une projection de croissance régulière. »
L'entreprise est en cours de certification B Corp, une norme internationale qui valide ses pratiques éthiques et environnementales. « Nous voulons être une entreprise durable, non seulement en termes de production, mais aussi en termes de responsabilité sociale. »
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Marcos Araujo, directeur
Frutura Uruguay
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