« Le marché de la carotte est très différent de celui des deux dernières années. Je suis actif sur ce marché depuis 25 ans, mais les deux dernières années ont été exceptionnels », observe Kees Heegsma.
« Cette année, les cartes sont rebattues de manière et nous avons affaire à un marché complet en Europe. De nombreux pays ont eux-mêmes des produits qualitatifs et ces carottes sortiront de terre pendant un certain temps encore. Il pourrait encore y avoir un peu de gel, mais toutes les carottes seront donc récoltées. Cela réduit les chances d'exportation des carottes néerlandaises. »
« Pour les grandes cultures, le prix payé aujourd'hui est d'environ 17/18 centimes d'€ et ce niveau de prix est relativement stable ces dernières semaines. Il y a eu des tentatives pour augmenter un peu le niveau des prix, mais cela ne s'est pas avéré facile. Pour les producteurs, c'est décevant, car même s'ils obtiennent 2 centimes de plus pour leur produit dans l'entrepôt frigorifique qu'à la récolte, ça ne couvre pas les frais de stockage», observe le négociant en légumes de plein air de Lemmer.
« Aujourd'hui, c'est surtout l'Europe de l'Est qui tire la charrette. Les usines de lavage de carottes néerlandaises font du bon travail pour les servir au mieux. Nous n'entendons pas beaucoup parler des Allemands en ce moment pour les cultures de plein champ et c'est la même chose en Belgique. Alors que leurs entrepôts frigorifiques sont pleins cette année. » Heegsma ajoute que le volume de carottes bio s'est également stabilisé ces dernières années. « Il y a eu plus de contrats ces dernières années. Du coup, il n'y a pas ou peu de libre-échange, et la demande de carottes bio sur le marché libre est particulièrement faible. »
Qu'est-ce qui pourrait garantir une reprise du marché ? « Un véritable hiver, mais quand je regarde le calendrier, cela devient de plus en plus difficile. D'ailleurs, on annonce 15-16 degrés pour la fin de la semaine. Je m'attends donc à ce que le marché reste stable pour l'instant. J'espère que l'Europe de l'Est continuera à être demandeur et que les échanges se poursuivront, même si cela doit se faire à un niveau de prix légèrement inférieur. »
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Kees Heegsma
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