Alors que les précipitations incessantes avaient fortement compliqué semis, récolte et rendements sur les deux dernières campagnes, cette année signe le retour d'une année beaucoup plus normale pour la carotte des Hauts-de-France. Le point avec Emmanuel Schaffner, directeur commercial de Verduyn.
« Une très belle qualité de carotte de conservation »
« Nous sommes très contents de la bonne tenue du produit en frigo », commence Emmanuel Schaffner. « Nous avons jusqu'à présent une très belle qualité de carotte de conservation et sommes très optimistes quant à la qualité du produit jusqu'en fin de campagne. Car, contrairement à ce que certains pensent, plus les mois passent plus la qualité s'améliore. ». Une qualité optimale qui s'explique notamment par des conditions météo adéquates durant la période de récolte. « A la différence de l'an dernier, nous avons eu cette année ce que nous appelons un temps à carotte : frais, sec et ensoleillé. Résultat toutes nos carottes étaient en frigo le 15 décembre, soit un mois plus tôt que l'année précédente ». Un optimisme également de mise concernant les ventes en GMS. « La bascule de fin de campagne se fait généralement en semaine 24 ou 25, en fonction du tri et des ventes mais là aussi nous nous sommes confiants au regard des réservations que nous avons déjà ». Côté rendements, là encore pour 2025 c'est un sans-faute. « Vu la saison catastrophique de l'an dernier, à l'évidence c'était pas difficile de faire mieux ! », ironise Emmanuel Schaffner.
Emmanuel Schaffner à Fruit Logistica 2025
Un marché très porteur en début d'année
Si la consommation de la carotte demeure stable d'année en année avec des volumes annuels quasi identiques, les conditions climatiques hivernales ont été particulièrement favorables aux ventes de carottes depuis le début de l'année. « Nous avons eu de bons niveaux de sorties le mois dernier. Mais depuis février les prix sont bas. C'est incompréhensible ! », déclare le directeur commercial. « Au regard de l'augmentation de tri dans les régions de plein champ (et des niveaux de perte élevés) il devrait y avoir en toute logique une hausse naturelle des prix. La seule explication possible selon moi tient aux 4 semaines de vacances scolaires avec l'enchaînement des différentes zones qui freinent un mouvement de hausse pourtant nécessaire : nécessaire pour rémunérer les frais de frigo, mais également pour compenser les coûts de tri et de pertes élevés des autres bassins de production ».
Les semis de la prochaine campagne viennent de démarrer pour Verduyn et les surfaces devraient rester « sensiblement les mêmes. Nous avons semer dans de bonnes conditions mais il ne faudrait pas trop de pluie au cours des prochaines semaines ».Pour plus d'informations :
Emmanuel Schaffner
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