Selon Hidde Zijlstra, de Tabos Eco, c'est la période idéale pour travailler dans une serre. « Toutes les cultures sont encore neuves et, par ce temps il est très agréable de parcourir les allées. » La première récolte de l'exploitation biologique basée à Vierpolders est attendue vers la semaine 15 pour les poivrons, et vers la semaine 17 pour les tomates. « Nous bénéficions d'un temps clément, avec un bon ensoleillement et les plantes sont très vigoureuses. Jusqu'ici, tout s'annonce bien ! » L'entreprise a encore resserré la culture cette année pour que la saison se déroule avec la même vigueur.
Nématodes à galles
« La saison dernière a été bonne dans l'ensemble, mais nous avons souffert de nématodes à galles. Lors de l'essai avec le nouveau porte-greffe Sanaterra, nous avons observé que la culture a bien tenu, même si la présence du parasite avait été mesurée dans le sol. C'est pourquoi, cette année, tout est greffé dessus. Dans la serre, on trouve des tomates grappes moyennes et des cocktail : un segment orienté sur la saveur par excellence, car nos tomates bio doivent avant tout être saines et délicieuses. »
Méthode de cerclage
En ce début de la saison, les plantes ont l'air en pleine forme. La semaine dernière, les plants de ont pour la première fois du cycle été cerclés à l'aide du système Agrifast Tom, qui consiste à attacher le plant à la corde à l'aide d'un mince anneau métallique. « En été surtout, la croissance des plantes pouvait être un peu plus faible. Et la méthode d'enroulage entraînait facilement la rupture des têtes, ce que nous voulions éviter. » Après avoir vu comment d'autres producteurs ont mis en place ce système, Tabos Eco a décidé de le tester. « Nous n'avions pas grand chose à y perdre. Et l'expérience s'est révélée positive. Je ne dis pas que nous n'avons plus de têtes cassées, mais en comparaison, c'est beaucoup moins, et la croissance s'est mieux maintenue en été. Tout le monde en ressort donc gagnant. » Par ailleurs, il est important que la méthode soit facile à appliquer par tout le personnel.
Les poivrons pointus seront eux enroulés, comme d'habitude. « L'annéer dernière, l'essai s'est bien passé, mais nous avons obtenu de meilleurs résultats avec les tomates. Le travail d'enroulage est moins intensif pour le poivron. »
Après la culture, les anneaux métalliques sont retirés à l'aide d'un aimant au niveau du processeur de déchets. C'est également cet aspect écologique qui a plu à l'équipe de Tabos Eco. Ce n'est pas non plus pour rien qu'ils chauffent la serre avec de la chaleur géothermique depuis des années. « Nous avons également fait des essais avec des cordes biodégradables, mais les résultats ne sont pas encore suffisants. Dès qu'ils le seront, nous serons les premiers, mais il faut alors que cela fonctionne bien. »
Changement de cultures
L'intervalle entre les cultures dans une serre biologique est beaucoup plus long que dans une exploitation conventionnelle, pourtant l'équipe ne prend pas de longues vacances d'hiver. « À partir de novembre, nous commençons le changement de culture et en février, nous plantons à nouveau. Pendant cette période, il y a beaucoup à faire pour tout remettre en ordre : labourer, apporter du compost, enlever les mauvaises herbes... C'est aussi à ce moment-là que nous nous occupons de l'entretien du système Tom. Ceux-ci viennent de faire l'objet d'un contrôle technique annuel. Car il n'y a rien de pire que de vouloir démarrer alors que le matériel ne coopère pas. Nous anticipons autant que possible pour nous assurer que tout marche correctement. » La serre aussi est vérifiée de façon approfondie au cours de cette période. « Une gouttière qui fuit doit de toute façon être réparée immédiatement en bio, car une fuite signifie qu'une plante a les pieds dans l'eau et qu'elle est malade. Il en va de même pour une fenêtre cassée : le vitrier doit venir tout de suite. Les moyens d'intervention sont déjà réduits en conventionnel, mais nous, nous n'en avons aucun. C'est pourquoi nous devons être encore plus vigilants. »
Travail des cultures
C'est en partie pour cette raison que l'entreprise opte cette année pour une méthode de travail différente dans la serre, tant pour l'effeuillage que pour l'élimination des gourmands, dans l'espoir de mieux maîtriser le botrytis. « Auparavant, nous sous-traitions l'effeuillage en tant que tâche en soi, ce qui peut inciter à faire plus de plantes par heure. Mais travailler à toute vitesse peut entraîner des blessures plus importantes. Comme nous cultivons en pleine terre, le sol est plus humide que pour une culture normale sur laine de roche, et le botrytis très vite se développer. En coupant proprement, la blessure est plus petite, juste à côté de la tige, ce qui réduit les possibilités d'entrée du champignon. Cette année, nous avons donc convenu avec l'agence de travailler à l'heure. Je ne sais pas si ce sera plus cher, mais au moins ce sera beaucoup plus soigné. » Même chose en ce qui concerne l'élimionation des gourmands : l'accent est également mis sur la limitation des plaies sur la plante. « Plus on les enlève tôt, plus la blessure est petite. Cette année, nous allons y passer plusieurs fois dans la journée. Cela demande beaucoup de travail, mais en culture biologique, la prévention est essentielle. La prévention est également considérée comme une tâche minutieuse. Zijlstra explique que la lutte intégrée et les employés y ont un rôle primordial à jouer à cet égard. Nous ne voulons rien louper. »
Avec le nouveau porte-greffe, les changements en matière de travaux culturaux et l'état actuel des plantes dans la serre, la saison semble prometteuse. Dans quelques semaines, la récolte débutera et les produits seront commercialisés par Harvest House. « Il nous reste beaucoup à faire, bien sûr, mais nous démarrons la saison avec confiance. »
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