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Le Groupe de contact Ail (France, Espagne, Italie) demande une harmonisation européenne

« Il n’y a aucun sens à cloisonner par pays la liste des produits phytosanitaires autorisés »

Le 1er et 2 avril derniers, l'Association des producteurs d'ail de la Drôme, Prosemail et l'ANIAIL ont accueilli à Chabrillan, dans la Drôme, les délégations espagnoles et italiennes. La réunion du groupe de contact a permis de faire le point sur le commerce mondial, de dresser un bilan de la campagne passée, d'évoquer les perspectives 2025 mais également de faire un point sur les échanges commerciaux par pays. L'actualité phytosanitaire a aussi été au coeur des discussions : Français, Italiens et Espagnols demandant une harmonisation de la règlementation phytosanitaire européenne pour mettre fin aux distorsion de concurrence.



« L'enjeu pour la production d'ail européenne sera de stabiliser ses prix »

La Chine reste le plus gros producteur et renforce même sa position avec près de 800 000 ha prévus pour la prochaine campagne, soit 5 à 10 % de surfaces en plus par rapport à 2024/2025. L'Argentine, acteur important également avec ses 15 000 ha de surface, est un peu moins présente sur le marché européen du fait d'une baisse de production de 20 à 30 %. Les surfaces espagnoles, elles, se stabilisent autour de 23 000 ha, après 3 années de baisse. Les surfaces françaises et italiennes se situent, quant à elles, autour de 3500 ha. L'enjeu pour la production d'ail européenne sera de stabiliser ses prix dans un contexte où la Chine renforce sa présence et que de nouveaux acteurs peuvent aussi influencer le marché (Egypte, Argentine).

« La culture d'ail n'est plus aussi attractive pour les nouveaux producteurs »
La réunion a aussi été l'occasion de revenir sur la campagne 2024/2025. « Que ce soit pour l'Espagne, l'Italie ou la France il n'y a plus de stock, ce qui explique des prix qui se sont raffermis sur le 1er trimestre 2025. Les producteurs ont partagé des inquiétudes communes sur les coûts de production qui sont toujours en augmentation et à tous les niveaux : foncier, intrants, main-d'œuvre, dans un contexte climatique incertain, alternant sècheresses et pluies excessives. Même si les superficies pour la campagne 2025/2026 restent stables par rapport à l'année passée, la culture d'ail n'est plus aussi attractive pour les nouveaux producteurs, même en France et en Italie où le marché national est déficitaire avec un taux d'auto-approvisionnement de l'ordre de 50 % ».

« Il n'y a aucun sens à cloisonner par pays la liste des produits phytosanitaires autorisés »
« Le cœur des échanges a porté sur la règlementation phytosanitaire et la distorsion forte entre les trois pays. Chacun a pu faire état de ses difficultés. La FEPEX (Fédération Espagnole des Associations de Producteurs et Exportateurs de Fruits, Légumes, Fleurs et Plantes Vivantes) a également présenté les résultats d'une étude comparative amorcée en 2024 lors du groupe de contact en Italie. Sur 138 solutions phytosanitaires homologuées sur l'ensemble des 3 pays, 40 ne le sont pas en Espagne, 75 en France et 107 en Italie. Cette situation suscite une incompréhension forte. Dans un contexte où la France importe 50 % de l'ail consommé depuis l'Espagne, il n'y a aucun sens à cloisonner par pays la liste des produits phytosanitaires autorisés ». C'est donc dans ce contexte que les 3 pays producteurs se sont mis d'accord pour communiquer cette étude à la CE en vue « d'appuyer une demande de reconnaissance mutuelle et totale de toutes les solutions phytosanitaires à partir du moment où celles-ci sont autorisées dans un pays. Cette étude servira également à alimenter les échanges avec les firmes phytosanitaires et les inciter à s'engager sur la reconnaissance mutuelle ».

Pour plus d'informations :
Association Nationale Interprofessionnelle de l'Ail
Agropole Innovations – Bât AGROTEC
BP 205
47931 AGEN cedex 9
[email protected]