Martin Oudenes, de My Roots & More, avait clôturé la saison 2024 des patates douces égyptiennes début avril. Cette année, il propose encore des produits provenant d'Égypte. « Même si la qualité de l'offre diminue légèrement, les prix élevés permettent de livrer un produit tout à fait correct. Nous avons connu des prix deux fois moins élevés, qui ne permettaient pas de couvrir les frais. Mais avec les prix actuels, les frais supplémentaires liés au tri et au reconditionnement sont tout à fait acceptables. Avec ces prix de vente, il s'agit surtout de satisfaire vos clients. De leur montrer qu'ils ont fait un bon achat en fin de saison. »
« Je pense pouvoir continuer encore quatre semaines avant de commencer la nouvelle récolte en Égypte fin juin. Il est encore trop tôt pour savoir si nous pourrons boucler l'année, mais nous nous orientons de plus en plus vers un produit égyptien disponible toute l'année. » My Roots & More approvisionne principalement des réexportateurs et des grossistes. « Pour moi, les patates douces ne sont plus un produit de niche mais un segment bien établi sur le marché. »
« L'automne dernier, les prix des patates douces égyptiennes étaient très bas sous la pression d'une offre importante, mais depuis janvier, le marché s'est considérablement redressé. Nous avons également besoin de ce niveau de prix pour les tubercules américains. Le cours du dollar est actuellement certes un peu plus favorable, mais le volume de la récolte 2024-2025 aux Etats-unis est 35 % inférieur. Mon expéditeur habituel, Millstream, propose un produit de qualité et affirme pouvoir continuer jusqu'à la mi-juillet ou la fin juillet, pour reprendre ensuite en octobre. »
« L'impact des droits de douane américains sera déterminant, encore faut-il attendre pour voir. À partir du 14 juillet, les droits d'importation devaient passer à 25 %, mais dès l'entrée en vigueur de cette taxe, un projet de contre-offensive visant les importations de produits américains vers l'Europe, dont les patates douces, est prêt. Cependant, la saison sera alors pratiquement terminée et si les quelques conteneurs encore concernés par la taxe étaient taxés, cela sera compensé. Ce sont des éléments inhérents, inchangeables, dont il faut tenir compte. »
Bien que de nombreux pays aient lancé des projets de culture locale de patates douces ces dernières années, les Covington d'Amérique du Nord et les Beauregard d'Égypte restent les références principales. « Au Honduras, une grande entreprise a cessé ses activités et les petits acteurs qui ont pris le relais n'atteignent plus les volumes d'autrefois. La culture au Guatemala reste également assez limitée. Aux Pays-Bas, la situation est devenue de plus en plus difficile pour les producteurs depuis que la filière a boycotté les patates douces néerlandaises il y a deux ans en raison d'une teneur en humidité trop élevée. »
My Roots & More est également actif dans l'importation d'oignons égyptiens. « Une fois tous les cinq ou six ans, il est intéressant d'importer des oignons jaunes d'Égypte, et c'est le cas cette année. Nous allons continuer à importer ce produit pendant encore un mois, jusqu'au début de la saison des premiers oignons néerlandais, et nous continuerons certainement à importer des oignons rouges d'Égypte jusqu'à la mi-août. »
« Les carottes importées d'Égypte étaient très prisées en 2024, mais cette année, la demande est modérée, car il y a encore suffisamment de marchandise néerlandaise disponible. Il y a toutefois une légère augmentation de la demande pour les carottes nouvelles égyptiennes, ce qui laisse entrevoir une fin de saison intéressante. Cela montre à quel point chaque année est différente, et c'est finalement ça, qui fait le sel de notre métier ! »
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